Mondial-2022 : les Bleus battent la Bosnie et conservent la tête de leur groupe
Les Bleus célèbrent le but d'Antoine Griezmann face à la Bosnie, le 31 mars 2021 à Sarajevo.
Grâce à un but d'Antoine Griezmann, l'équipe de France a battu mercredi la Bosnie-Herzégovine lors d'un match sans éclat. Avec 4 points d'avance sur l'Ukraine, deuxième du groupe D, après trois matches sur huit, la présence des Bleus au Qatar fin 2022 ne fait guère de doutes.
Mise en danger et peu inspirée mercredi à Sarajevo, l'équipe de France s'en est remise à Antoine Griezmann pour vaincre la Bosnie-Herzégovine (1-0) et adoucir son parcours qualificatif au Mondial-2022, pour sa dernière sortie officielle avant l'Euro.
Après un nul poussif contre l'Ukraine (1-1) mercredi dernier et un succès pas flamboyant au Kazakhstan (2-0) dimanche, les Français ont enchaîné une troisième rencontre de suite en huit jours sans grand éclat.
"On a mal joué mais on a gagné avec l'état d'esprit, c'est quelque chose sur lequel on peut s'appuyer", a souligné sur M6 le gardien et capitaine Hugo Lloris, auteur d'une superbe parade en première période. "Il y aura des moments comme aujourd'hui où ça ne sera pas du beau jeu, mais le plus important, c'est de prendre les trois points", a enchéri le buteur Griezmann.
Suite à l'automne, après l'Euro
Peu importe la manière, les champions du monde savent s'en sortir quand les jambes sont alourdies par les longs déplacements, et leur soldat "Grizou", déjà buteur la semaine passée, fait partie de ceux qui ne désespèrent jamais. Sa tête victorieuse à l'heure de jeu (60e) le place seul 4e meilleur buteur de l'histoire des Bleus (35 buts) et permet de clore le stage de mars sur une bonne note comptable.
Avec 4 points d'avance sur l'Ukraine, deuxième du groupe D, après trois matches sur huit, la présence des Français au Qatar fin 2022 ne fait en effet guère de doutes. Mais avant de terminer le travail à l'automne, il y a un Euro à disputer en juin, et quelques milliers de kilomètres de plus à parcourir à travers l'Europe, de Munich à Budapest, et peut-être aussi jusqu'à Londres, théâtre de la finale le 11 juillet.
Les Bleus aborderont l'échéance avec confiance, et aussi quelques habitudes des longues distances. En moins d'une semaine, ils auront enregistré plus de 10 000 kilomètres d'avion, la faute à leur excursion du côté de Noursoultan dimanche, un éreintant voyage.
Lloris impérial
Quatre jours plus tard, changement de paysage : pour clore ce périple printanier, l'épais manteau neigeux de Noursoultan a laissé place aux quelques sommets encore glacés des alentours de Sarajevo.
Et sur la pelouse du stade Grbavica, la composition d'équipe des Bleus n'a pas eu grand chose à voir non plus avec celle du Kazakhstan : huit changements, et pour seuls rescapés de la steppe d'Asie centrale, Hugo Lloris, Griezmann et l'inattendu Thomas Lemar.
Comme prévu, le onze tricolore s'est plutôt rapproché de celui qui avait déçu contre l'Ukraine huit jours plus tôt, avec Paul Pogba et Lemar en plus, Olivier Giroud et N'Golo Kanté (blessé) en moins.
Le manque d'entrain entrevu à Saint-Denis a perduré côté français, entre un Kylian Mbappé peu tranchant au moment d'adresser une reprise de volée (43e), un Kingsley Coman un peu mou sur une tête (15e) et un Raphaël Varane pas impérial dans les duels.
Après n'avoir eu à négocier qu'un tir cadré en deux matches, Lloris a cette fois dû s'employer, sur un tir de Darko Todorovic (24e) puis une tête à bout portant de Dennis Hadzikadunic (26e). Deux parades superbes pour fêter une 123e sélection qui le place à la hauteur de Thierry Henry, au deuxième rang des Bleus les plus capés.
20e succès depuis le Mondial
En face, les "Dragons" d'Edin Dzeko et Miralem Pjanic, qui signait lui sa 100e cape, se sont montrés plus dangereux que les précédents adversaires des hommes de Didier Deschamps.
Cela a ravi la poignée de badauds qui, bravant le couvre-feu fixé à 21 h dans le pays, disposait d'une vue imprenable sur la pelouse depuis la colline surplombant le petit stade et ses 13 000 places vides.
Ceux-ci y ont cru jusqu'à l'heure de jeu, le moment choisi par Didier Deschamps pour relancer Giroud, le grand absent du onze de départ. Et comme par miracle, lorsque son compère offensif favori est apparu à ses côtés, Griezmann s'est embelli, se retrouvant seul pour reprendre un bon centre d'Adrien Rabiot et trouver enfin la faille.
Mars 2021 ne sera pas remémoré comme le plus spectaculaire des rassemblements des Bleus, mais les Tricolores viennent mine de rien de signer un 8e succès de suite loin de leurs terres, leur 20e victoire depuis le Mondial. De quoi patienter sereinement jusqu'au mois de juin.
Avec AFP