Mondial-2022 : l'Argentine chute face à l'Arabie saoudite, première grosse surprise du tournoi
Compte-rendu
Considérée comme l'un des favoris du Mondial au Qatar, l'Argentine a totalement manqué son entrée dans la compétition en s'inclinant, mardi, face l'Arabie saoudite (1-2). L'Albiceleste se met ainsi en position délicate en perdant son premier match contre l'équipe réputée la plus faible du groupe C. Les coéquipiers de Lionel Messi voient également se terminer une série historique de 36 matches sans défaite.
Elle était considérée comme l'équipe en forme de cette Coupe du monde. Invaincue depuis plus de trois ans, victorieuse de la Copa America en 2021 et de la Finalissima contre l'Italie, l'Argentine a pourtant chuté, mardi 22 novembre, face à la modeste Arabie saoudite (1-2) pour son premier match dans le groupe C.
Avant la rencontre, tous les yeux étaient rivés sur le maître à jouer des Argentins, Lionel Messi, qui dispute à 35 ans sa dernière Coupe du monde. Un temps incertain pour ce premier match, la Pulga faisait bien partie des titulaires aux côtés de Di Maria ou encore de Lautaro Martínez, l'attaquant de l'Inter de Milan.
Le quintuple ballon d'or n'a pas mis longtemps à s'illustrer. Dès la première minute, il hérite d'un ballon à l'entrée de la surface mais sa tentative en première intention est repoussée par la main ferme du portier des "Faucons verts".
Les Argentins maintiennent la pression et poussent les Saoudiens à la faute. À la 7e minute, Paredes est victime d'un petit accrochage d'Abdulhamid dans la surface mais suffisant selon l'arbitre l'arbitre slovène, Slavko Vincic, pour désigner le point blanc. Messi se charge du penalty et ouvre son compteur personnel d'un contre-pied tranquille.
Les hommes d'Hervé Renard tentent alors de réagir en musclant leur jeu, se retrouvant régulièrement à la limite de la faute. Mais loin de se contenter de défendre dans leur moitié de terrain, le bloc des Faucons verts monte au front et s'aventure à plusieurs reprises dans le camp argentin au risque de se faire prendre en contre. À la 22e minute, un Messi bien servi dans la profondeur s'offre un face à face avec Mohammed Al-Owais mais son but est invalidé pour un hors-jeu microscopique.
Le reste de la première mi-temps est d'ailleurs une histoire de buts refusés : à la 27e, Lautaro Martinez pique son ballon par-dessus le gardien après un appel tranchant dans le dos de la défense. Mais là encore, la VAR vient doucher la joie des Argentins qui pensaient faire le break. Quelques minutes plus tard, bis repetita avec une nouvelle position illicite de Martinez sur une passe un brin tardive de Lionel Messi.
Réveil saoudien
À la reprise, les Saoudiens, menés seulement d'une petite unité, peuvent encore espérer faire un résultat contre l'ogre argentin. À la 48e minute, coup de tonnerre : l'attaquant Saleh Alshehri fixe et déborde une défense argentine passive avant de décrocher une frappe croisée chirurgicale dans le petit filet. Premier tir saoudien, premier but.
L'égalisation réveille le stade Lusail largement acquis à la cause des Faucons, qui se voient alors pousser des ailes. Moins de cinq minutes après le but de Saleh Alshehri, Aldawsari profite d'un mauvais renvoi de la défense argentine pour enchaîner un contrôle orienté et une frappe enroulée dans la lucarne opposée de Martinez.
Décidément, rien ne passe comme prévu pour Léo Messi et les siens qui doivent désormais courir après le score. Sonnés pendant de longues minutes, les Argentins finissent par reprendre peu à peu le fil du match. Sur un centre d’Otamendi, Tagliafico reprend d’une volée aux cinq mètres mais le portier saoudien se couche bien pour écarter le danger.
Les Argentins poussent mais la tentative d'Angel Di Maria à la 71e est bien captée par Mohammed Al-Owais. Les minutes défilent et les hommes de Lionel Scaloni n'y arrivent toujours pas. Les Saoudiens, eux, se défendent comme des affamés et tiennent leur exploit. Le score ne changera pas jusqu'au coup de sifflet final.
Avec cette énorme contre-performance, l'Argentine commence son Mondial de la plus mauvaise des manières en s'inclinant face à l'équipe la plus faible du groupe C. L'Albiceleste devra faire beaucoup mieux face à la redoutable Pologne et au Mexique pour se qualifier pour les huitièmes de finale et continuer de rêver à une troisième étoile.