Minorités : sont-elles assez entendues ?
De l'autre côté de l'Atlantique, une nouvelle lecture de l'Histoire fait tomber les grands hommes de leur piédestal. Mathieu Bock-Côté, sociologue et chargé de cours à HEC Montréal, est l'invité du 23h de franceinfo. La journaliste Marine Zambrano apporte un éclairage sur ces nouveaux concepts.
Mathieu Bock-Côté, sociologue et chargé de cours à HEC Montréal (Canada), est l'auteur de l'ouvrage La révolution racialiste. Il dit émettre "quelques réserves envers cette relecture anachronique de l'histoire qui consiste à lire le passé, les périodes passées, à partir de la grille morale des temps présents. Nul ne contestera que la restauration de l'esclavage soit une part noire de l'histoire de Napoléon mais en même temps, ce qui me fascine, c'est cette volonté de réduire l'histoire des sociétés occidentales, de la France, à ces pages noires".
Qu'est-ce que la "cancel culture" ?
Dans son essai, Mathieu Bock-Côté pourfend ces nouveaux concepts de la pensée qui surgissent de l'anglicisme. La journaliste de France Télévisions Marine Zambrano précise ces concepts : "Ils viennent des campus universitaires américain, à commencer par le terme "woke" qui désigne toute personne consciente des injustices de l'oppression qui pèse sur les minorités". Ce terme s'est répandu au moment du mouvement Black Lives Matter. Le concept de "Cancel Culture" désigne une pratique qui consiste à dénoncer publiquement dans le but d'isoler des personnes qui auraient eu des propos ou comportements inappropriés.