Michel Fourniret proche de la mort : ce pseudo qu'il utilise lors de son hospitalisation
Souffrant de troubles cardiaques et de dégénérescence mentale, le tueur en série Michel Fourniret est hospitalisé depuis le 20 novembre 2020.
L'Ogre des Ardennes est sur le déclin. Incarcéré à la prison de Fresnes depuis sa condamnation à la perpétuité réelle le 28 mai 2008, le tueur en série Michel Fourniret a été hospitalisé le 20 novembre 2020, après avoir été trouvé inconscient sur le sol de sa cellule. D'abord traité par le service de réanimation du centre hospitalier Henri Mondor de Créteil, il a été transféré à l'unité hospitalière sécurisée interrégionale de Paris, le vendredi 4 décembre. C'est là-bas qu'il continue à purger sa peine, tandis que son état de santé s'aggrave d'heure en heure. Il souffrirait notamment de troubles cardiaques et d'un début de dégénérescence mentale, étant victime de la maladie d'Alzheimer.
À l'UHSI de Paris, l'homme de 79 ans figure sur la liste des patients sous le nom de Thomas Petit. Une manière, sans doute, de préserver son identité du reste des malades et de leurs familles. Il faut dire que, depuis quelques mois, Michel Fourniret est une nouvelle fois au cœur de l'actualité. Après dix-sept ans de silence, le pédocriminel a révélé, le 6 mars 2020, être le meurtrier de la petite Estelle Mouzin, disparue le 9 janvier 2003 en rentrant de son école de Guermantes, en Seine-et-Marne. Une admission appuyée par les révélations de son ex-compagne, Monique Olivier, qui a déclaré, le 21 août 2020, que Michel Fourniret avait séquestré Estelle dans une maison de Ville-sur-Lumes avant de la tuer. L'ADN de la fillette a effectivement été retrouvé dans la maison ardennaise, ce qui a relancé les fouilles à l'hiver 2020.
"Il ne sera pas jugé pour l'affaire Estelle Mouzin"
Très affaibli, Michel Fourniret pourrait ne jamais être jugé pour le meurtre d'Estelle Mouzin. "Il ne sera pas jugé pour l'affaire Estelle Mouzin parce qu'il n'est pas en état d'être jugé", révélait l'avocat du père d'Estelle Mouzin, Me Didier Seban, sur le plateau de C à vous le 7 avril dernier. "Je crois qu'on peut le dire aujourd'hui, et c'est le sens de notre colère. Quand nous disions, il y a quinze ans 'C'est sûrement lui, enquêtez, vérifiez', il aurait été jugé, il aurait pu donner d'autres renseignements. Demain, il n'y aura que Monique Olivier dans le box et il manquera une partie de l'histoire", confiait-le magistrat, dépité. En plus des sept meurtres à l'origine de sa condamnation, Michel Fourniret est à ce jour soupçonné d'être impliqué dans la disparition d'au moins 21 fillettes et jeunes femmes entre 1987 et 2003.
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