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Insolite et Faits divers

Meurtre de la postière Catherine Burgod : l'accusé Mamadou Diallo acquitté "au bénéfice du doute"

Confondu par son ADN près de dix ans après les faits, l'accusé assure s'être rendu sur les lieux du meurtre mais avoir pris la fuite après avoir découvert le cadavre de la victime. Il clamait son innocence. Mamadou Diallo, jugé pour le meurtre sanglant d'une postière, Catherine Burgod, en 2008 à Montréal-la-Cluse, a été acquitté lundi 4 avril par la cour d'assises de l'Ain "au bénéfice du doute". Après près de cinq heures de délibéré, le trentenaire a en revanche été condamné à deux ans d'emprisonnement - peine couverte par sa détention provisoire - pour le vol d'une liasse de billets qu'il a reconnu. Confondu par son ADN près de dix ans après les faits, Mamadou Diallo assure s'être rendu sur les lieux du meurtre mais avoir pris la fuite après avoir découvert le cadavre de la victime. L'avocat général avait requis une peine de 30 ans de réclusion. "Je ne crois pas à la thèse du spectateur profiteur (...) et si on n'est pas spectateur, c'est qu'on est acteur de la scène", avait déclaré Eric Mazaud. La piste de l'ancien acteur Gérald Thomassin "Depuis le début, je déclare que je suis innocent, je n'ai rien à voir avec la mort de cette pauvre femme", a assuré à plusieurs reprises devant la cour d'assises l'accusé de 32 ans. Le corps de Catherine Burgod, 41 ans, avait été découvert le 19 décembre 2008 à 9h05 dans l'arrière-boutique de la petite poste de Montréal-la-Cluse, baignant dans une mare de sang. Au total, 28 coups de couteau étaient relevés sur le corps de cette mère de deux enfants, enceinte de 5 mois. L'enquête s'était d'abord orientée sur la piste de Gérald Thomassin, ex-espoir du cinéma français devenu marginal, qui résidait alors en face de cette poste. Cet homme a disparu en 2019, avant de bénéficier d'un non-lieu. "Ne vous en déplaise, bien sûr que je vais parler de Thomassin, je suis convaincue que c'est lui le coupable", a lancé d'une voix forte en début de plaidoirie l'avocate de la défense, Sylvie Noachovitch, qui alerte depuis le début du procès sur le risque "d'une erreur judiciaire".

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