Menaces contre les élus : "535 faits de menaces graves et à peu près 400 plaintes depuis juillet", annonce Gérald Darmanin
Le ministre de l'Intérieur, qui "encourage" les élus à porter plainte, promet "la fin de l'impunité.
"Depuis juillet dernier, il y a eu 535 faits de menaces graves sur les élus de la République et à peu près 400 plaintes. Et nous avons désormais de très nombreuses interpellations", a indiqué Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, ce jeudi sur franceinfo. "Tous les élus ne portent pas plainte. Je les encourage évidemment à déposer plainte", a-t-il ajouté.
La crise sanitaire de Covid-19 a déclenché de nombreuses menaces à l'encontre des élus, notamment autour de la question de l'obligation vaccinale et des débats parlementaires sur le pass vaccinal.
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Le ministre de l’Intérieur espère "des moyens" de la part de "la justice pour pouvoir assez rapidement condamner ces personnes". Mais "je sais que le garde des Sceaux [Eric Dupond-Moretti] y est très attentif", souligne-t-il.
"On craint des attaques physiques"
"Nous avons autour du président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, une mobilisation très forte et quels que soient les bords politiques, quelle que soit la qualité de l'élu, qu'il soit parlementaire, maire ou conseiller municipal. Il est inacceptable qu'en démocratie on puisse envoyer des menaces de mort ou brûler des garages", a-t-il expliqué.
Gérald Darmanin dit craindre des "attaques physiques". Mais "fort heureusement, aujourd'hui, ces menaces sont aujourd’hui que numériques ou papiers. Mais bien sûr, on craint des attaques physiques et c'est pour ça qu'on y met des moyens considérables", a-t-il indiqué.