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McKinsey : enquête ouverte pour blanchiment aggravé de fraude fiscale

Une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale visant le cabinet de conseil McKinsey a été ouverte par la parquet national financier le 31 mars, a annoncé l'institution judiciaire mercredi.  Le parquet national financier (PNF) a ouvert le jeudi 31 mars une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, après avoir pris connaissance du rapport du Sénat sur l'influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, a annoncé mercredi 6 avril le procureur national financier dans un communiqué. Dans ce rapport, la commission d'enquête du Sénat a accusé les entités françaises du cabinet McKinsey "d'optimisation fiscale", de telle sorte qu'elles n'auraient versé aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. McKinsey avait affirmé respecter les règles fiscales françaises, précisant qu'une de ses filiales avait payé l'impôt sur les sociétés pendant six ans sur la période au cours de laquelle le Sénat l'accuse. >> À lire sur France24.com : McKinsey, l'affaire qui ranime la campagne présidentielle L'enquête du PNF, ouverte après "des vérifications", a été confiée au Service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF), précise le communiqué qui ne mentionne pas le nom de McKinsey. En pleine campagne présidentielle, les oppositions politiques au chef de l'État ont depuis demandé de manière répétée l'ouverture d'une enquête sur ce qu'elles considèrent comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont pu œuvrer pour la Macronie, notamment lors de la présidentielle 2017. "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", a rétorqué dimanche 27 mars Emmanuel Macron à ceux qui lui reprochent ces nombreux contrats. Le président candidat a estimé notamment que le non-paiement de l'impôt sur les sociétés par McKinsey s'expliquait par les règles fiscales en vigueur.  Dimanche, le chef de file des députés LREM, Christophe Castaner, a dénoncé une "opération politique".  "Nous assumons. L'État a toujours eu recours à des cabinets de conseil depuis le début des années 2000. Valérie Pécresse a mis en œuvre la loi de réforme de l'Université en s'appuyant sur des cabinets de conseil. À droite comme à gauche, ils dirigent des collectivités territoriales qui ont recours à eux", a affirmé de son côté le même jour le ministre des Comptes publics Olivier Dussopt sur Radio J. Avec AFP

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