Maison de l'horreur dans le Pas-de-Calais : "scènes de sexe, coups de bâton", le témoignage glaçant d'un des enfants
Bryan, l'un des enfants maltraités de Noyelles-sous-Lens, a témoigné sur l'antenne de BFMTV ce mardi 6 septembre. Le jeune homme a livré un témoignage très bouleversant.
Depuis quelques jours, c'est une histoire qui fait froid dans le dos qui est au centre de l'actualité. Deux parents de 40 et 44 ans ont été interpellés après la découverte de leurs dix enfants maltraités dans leur maison de Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais). Tout a débuté lorsque Bryan a été mis à la porte par son père. Il s'est immédiatement rendu au commissariat afin de porter plainte contre ses parents et de dénoncer les violences physiques et verbales dont il a fait l'objet, ainsi que ses frères et sœurs. Un signalement pris très au sérieux qui a débouché sur une histoire traumatisante. Sur l'antenne de BFMTV ce mardi 6 septembre, Bryan a accepté de témoigner et il a raconté le calvaire dans lequel il a vécu durant plusieurs années. "Maison de l'horreur, le mot est trop faible", a-t-il d'abord affirmé avant d'ajouter : "J'ai vu beaucoup de choses et vécu beaucoup de choses dans ce foyer". Bouleversé, il a ensuite précisé que, selon lui, il n'y a "aucune famille à ma connaissance qui à ce fonctionnement-là, avec autant de violences physiques et verbales". Loin de cet enfer, tous ses frères et sœurs ont été placés mais Bryan affirme qu'ils ne "vont pas bien". Ce qu'il souhaite aujourd'hui ? "Leur donner tout l'amour qu'ils méritent. On ne tombera pas et on se relèvera comme on l'a fait pour tous les coups qu'ont donnés nos parents", a-t-il conclu.
Face caméra, Bryan se souvient d'une bagarre qui a éclaté au domicile durant laquelle ce sont le père de famille, le beau-frère et l'une des sœurs qui s'en sont pris à l'un de ses frères, âgé de 16 ans. Celle-ci a été la goutte d'eau pour le jeune homme. "J'ai décidé le lendemain que c'était un stop, je ne pouvais plus voir et vivre des scènes que j'ai vécues", a-t-il d'abord affirmé. Traumatisé par ces dernières années, Bryan raconte son quotidien. "J'ai vécu beaucoup de violences physiques, beaucoup de violences verbales, et je suis l'un des enfants qui a le moins vécu toutes ces violences", a-t-il confié. Bien décidé à ce que ce calvaire s'arrête, le jeune homme a fait appel à des assistantes sociales. Il a alors évoqué des "coups de bâton, de fouet, de raquette, de balai, des périodes durant lesquelles mes frère et soeurs se retrouvent attachés pendant plusieurs heures" mais aussi des "scènes de sexualité" auxquelles il n'était pas censé assister. De nombreuses visites qui n'ont toutefois jamais permis aux enfants de s'en sortir puisque les parents étaient prévenus à l'avance. "Ils s'arrangeaient toujours pour nous embobiner le cerveau", a-t-il conclu.
Maison de l'horreur : une enquête a-t-elle été ouverte ?
Son calvaire, Bryan le raconte face caméra. En larmes, il évoque des journées très difficiles et desviolences physiques et verbales insoutenables. "Je suis père d'un petit de vingt mois et je vois qu'on n'élève pas un enfant dans des conditions pareilles", a-t-il affirmé avant d'ajouter que, pour ses parents, le plus important est l'argent. "Quand un enfant part de la maison, ils font un autre enfant pour ne pas perdre une seule somme d'argent. On est leur salaire, l'argent ne va pas aux enfants", a-t-il précisé, ajoutant ensuite que son père avait l'habitude de changer de voiture régulièrement. Rapidement, une enquête a été ouverte à la suite du signalement de Bryan. Ses deux parents ont été mis en examen et ont ensuite reconnu les faits avant d'être placés sous contrôle judiciaire. Ils seront entendus lors de leur procès en janvier prochain. Ils encourent trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.