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Insolite et Faits divers

Lutte contre les incendies : "Il y a des multiples sacrifices de tout côté", explique la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France

Lutte contre les incendies : "Il y a des multiples sacrifices de tout côté", explique la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France Le Var, l'Aude, demain l'Hérault... La multiplication des sinistres fait, qu'à un moment donné, la capacité des sapeurs-pompiers se tend. "Leur capacité à pouvoir répondre va devenir extrêmement compliquée", alerte le commandant Éric Brocardi. "Aujourd'hui se pose le problème de l'endurance des sapeurs-pompiers, de la mobilisation, de l'engagement et de leur disponibilité", confie jeudi 19 août sur franceinfo, le commandant Éric Brocardi, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF), alors que neuf colonnes de pompiers sont arrivées en renfort dans le Var. Les pompiers "mènent ce combat avec beaucoup d'humilité et beaucoup d'engagement, on doit leur adresser un grand salut", explique-t-il soulignant le sens du "sacrifice" des pompiers. >> Suivez en direct la situation sur le front des incendies dans le Var franceinfo : Dans quel été d'esprit se trouvent vos collègues, les 1 200 pompiers qui sont encore mobilisés et qui combattent cet incendie depuis quatre jours ? Éric Brocardi : Quatre jours de combat et de lutte contre cet incendie, c'est dangereux, c'est éprouvant. Ils mènent ce combat avec beaucoup d'humilité et beaucoup d'engagement, on doit leur adresser un grand salut. La fatigue commence à se ressentir, les risques sont accrus parce que l'élagage s'arrête la journée, mais les sapeurs-pompiers sont à pied d'œuvre, de jour comme de nuit. Aujourd'hui se pose le problème de l'endurance des sapeurs-pompiers, de la mobilisation, de l'engagement et de leur disponibilité. Il y a des multiples sacrifices de tout côté. On a toujours l'espoir que le feu soit fixé en fin de journée. Aujourd'hui on n'est pas à l'abri de reprise, on peut s'attendre à tout moment à un nouveau départ. Quels sont les conseils que vous donnez aux milliers de personnes qui ont été évacuées et qui vont devoir attendre avant de rentrer chez elles ? Quelle zone est à éviter ? On appelle la population à être vigilante, à continuer à respecter les consignes, à ne pas encombrer les routes inutilement. Cela permet aux sapeurs-pompiers d'arriver très vite sur zone et aux moyens aériens de pouvoir larguer et continuer à frapper en toute sécurité. La zone est très étendue, il y a La Garde-Freinet, Vidauban, Gonfaron et elle descend jusqu'aux portes de Grimaud. Il est impératif de continuer à suivre France bleu PACA et les réseaux sociaux officiels de la Préfecture pour connaître les axes bouchés et libérés, il y a de précieux et vrais renseignements. L'impatience commence à marquer les esprits des gens qui ont été mis à l'abri grâce aux plans communaux de sauvegarde et grâce aux associations agréées de sécurité civile dans différents gymnases et certains lieux sécurisés. Continuer à laisser travailler les sapeurs-pompiers, c'est extrêmement important. C'est une question de vie, une question de sécurité. Avez-vous déjà connu de tels feux ? D'une telle force ? Nous avons des sapeurs-pompiers qui ont été intoxiqués, des personnes blessées légèrement aux mains. Leurs vies ne sont pas en danger. Cela prouve à quel point un incendie peut avoir un impact écologique, un impact sur les populations et sur la force des secours qui la protègent et la sauvent. Ce sont des feux extrêmement virulents que l'on peut connaître, mais d'une telle ampleur non. Aujourd'hui, la capacité à pouvoir répondre à ce méga feu a été extrêmement compliquée. D'habitude ce sont des mots qu'on emploie pour des pays outre-Atlantique ou sur les terres australes. La force de la France c'est d'avoir cette capacité à pouvoir répondre de suite : nous avons 12 Canadair, 5 Dash et l'ensemble des forces terrestres, ce qui est conséquent. Le problème c'est la tension qui se crée au niveau de l'environnement des sapeurs-pompiers, pour faire face à ces différentes crises naturelles. Aujourd'hui on se concentre dans le Var, demain dans l'Aude, dans l'Hérault. Cette multiplication des sinistres fait, qu'à un moment donné, la capacité des sapeurs-pompiers se tend. Leur capacité à pouvoir répondre va devenir extrêmement compliquée. On appelle le gouvernement à saisir à la rentrée la proposition de loi Matras, qui est déposée au Sénat et qui doit être votée, pour continuer à protéger cet engagement citoyen, qui permet aujourd'hui de faire face aux incendies et aux inondations.

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