Limoges : le candidat aux départementales visé par des propos racistes se retire provisoirement
Un individu a demandé ses papiers d'identité à Omar Diawara et a soutenu froidement qu'il n'avait pas le droit de se présenter avec sa couleur de peau. Très affecté, le candidat a annoncé dimanche se retirer provisoirement de la campagne pour les élections départementales.
Omar Diawara annonce dimanche 13 juin se retirer provisoirement de la campagne après avoir été victime de propos racistes la veille sur un marché de Limoges, en Haute-Vienne, indique France Bleu Limousin. Très affecté, ce candidat qui est aussi directeur d'Ehpad a décidé de se retirer pour "se ressourcer en famille et pour faire le point sur sa campagne".
La liste concurrente "Relève citoyenne", soutenue notamment par EELV et la France insoumise, annonce également dimanche qu'elle suspend sa campagne, en soutien à Omar Diawara. Dans un communiqué, la liste déclare : "Nous sommes certes opposés dans ces élections, nous ne partageons pas les mêmes idées et nous pouvons nous affronter dans un débat : c'est la démocratie. Or ce que vient de subir Omar Diawara est une atteinte grave à la démocratie."
Propos racistes et menaces de mort
Omar Diawara, candidat aux départementales sur la liste d'union de la droite et du centre "En avant la Haute-Vienne", était en train de distribuer des tracts samedi sur le marché de Limoges avec sa colistière Muriel Jasniak-Laskar, lorsque "un individu s'est avancé", explique Muriel Jasniak-Laskar. "Il a tenu des propos racistes jusqu'à des menaces de mort contre Omar."
Selon sa colisitère, l'individu en question a demandé les papiers d'identité d'Omar Diawara et a soutenu froidement qu'il n'avait pas le droit de se présenter avec sa couleur de peau. Muriel Jasniak-Laskar dit avoir assisté à ces insultes pendant de longues minutes au milieu du marché.
Les élus locaux condamnent unanimement cette attaque. Le maire de Limoges, Emile Roger Lombertie, a apporté son soutien aux deux candidats. Guillaume Guérin, président de l'agglomération de Limoges, a fait part de sa colère : "C'est extrêmement grave, ce qui se passe. On est en démocratie, on a le droit de se présenter qu'importe sa couleur de peau. Mais nous sommes dans quel monde ? (...) Je trouve ça désolant, affligeant. La connerie humaine n'a pas de limite !"