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Sports

Ligue des champions : Manchester City et Liverpool, deux ambitieux à l'assaut du dernier carré

Avant-match Déjà au coude-à-coude en Premier League, Manchester City et Liverpool ne visent pas moins que le titre continental. Respectivement opposés à l’Atlético Madrid et au Benfica Lisbonne, mardi, en quarts de finale de Ligue des champions, les deux géants anglais affrontent, en apparence, deux adversaires à leur portée. En Premier League, ils ne sont séparés que par un point, lancés dans un haletant mano a mano. Manchester City et Liverpool vont mettre leur rivalité entre parenthèses le temps de se concentrer sur leurs ambitions européennes. Les matches aller des quarts de finale de la Ligue des champions des deux géants anglais sont disputés mardi 5 avril, respectivement face à l'Atlético Madrid et le Benfica Lisbonne. Manchester City, leader du championnat anglais, va en effet accueillir le champion en titre espagnol, actuellement troisième de la Liga, dans l’une des principales affiches de ce nouveau tour de la C1. Les amateurs de football attendent avec impatience le duel tactique que vont se livrer les entraîneurs Pep Guardiola et Diego Simeone, le Citizen apôtre du "beau jeu" tourné vers l’attaque et le Colchonero adepte d’un football pragmatique. Selon les observateurs, le match aller, disputé à l'Etihad Stadium, risque cependant d’être cadenassé, ou de se résumer à d’interminables séquences d'attaque-défense, opposant une possession exclusivement anglaise à un bloc madrilène hermétique et discipliné. L’Atlético plus offensif "que les gens ne le croient", selon Pep Guardiola Il faut cependant se méfier des scénarios écrits à l'avance. Car si Manchester City peut compter sur Kevin De Bruyne, Raheem Sterling, Bernardo Silva ou Riyad Mahrez pour animer le match et donner le tournis à l’arrière-garde espagnole, l’Atlético a lui aussi des arguments offensifs avec Antoine Griezmann, le jeune Joao Félix et l’inoxydable Luis Suarez, tous capables de dynamiter n’importe quelle défense. "Pour les avoir vus jouer, il y a de fausses idées sur la façon dont ils jouent", a confié Pep Guardiola, lundi en conférence de presse. "Ils sont plus offensifs que les gens ne le croient. Ils ne prennent pas de risque dans la construction, mais ils ont beaucoup de qualités dans le dernier tiers [du terrain]." Même s’il doit redouter les vagues offensives des Citizens, Diego Simeone garde sûrement à l’esprit que la seule fois que les deux coaches se sont affrontés sur la scène européenne, en demi-finale de la Ligue des champions en mai 2016, ce sont ses Colchoneros qui avaient réussi à se hisser en finale. Alors aux commandes du Bayern Munich, Pep Guardiola avait été éliminé malgré une domination totale des Bavarois lors du match retour, avec une possession de 68 % et 34 tirs, dont 12 cadrés, à la faveur du but à l'extérieur inscrit par Antoine Griezmann. Une règle qui a été abolie cette année. "On va devoir gérer beaucoup de centres, leurs contre-attaques, et essayer de mettre beaucoup de joueurs dans la surface", a expliqué Diego Simeone, en conférence de presse. "On essaiera d'amener le match là où on veut pour leur faire mal avec la manière de jouer qui est la nôtre depuis plusieurs années." Un Benfica imprévisible Si l’on risque donc d’assister à une opposition de styles du côté de Manchester, Liverpool, ultrafavori de son quart contre Benfica, a rendez-vous avec un adversaire imprévisible, moribond sur le plan national mais efficace en C1. Déjouant tous les pronostics au tour précédent, qui l’a vu éliminer l’Ajax Amsterdam (2-2, 0-1), le club lisboète est en effet l’invité surprise des quarts de finale de la Ligue des champions, qu’il retrouve pour la première fois depuis la saison 2015-2016. Toutefois, le Benfica, qui n’a plus remporté aucun titre national depuis 2019, réalise une saison assez terne par rapport à son standing et aux attentes de ses supporters, alors même qu’il compte dans ses rangs le buteur uruguayen Darwin Nuñez, capable à tout moment d’un coup d’éclat. Troisièmes du championnat, à 15 points du FC Porto qui les a aussi éliminés en huitièmes de finale de la Coupe du Portugal, battus par le Sporting, le rival lisboète, en finale de la Coupe de la ligue, les "Aigles" se dirigent tout droit vers une nouvelle saison vierge. Pour ne rien arranger, le club est dans le flou total en ce qui concerne son management. Son coach actuel, Nelson Verissimo, n’a qu’un statut d’intérimaire depuis qu’il a remplacé, fin décembre, le charismatique Jorge Jesus, qui a quitté son poste à cause des mauvais résultats et de remous dans le vestiaire. Selon la presse portugaise, Nelson Verissimo sera remplacé à la fin de la saison. C’est donc dans ce contexte, en apparence très favorable et peut-être même propice à un excès de confiance, que le rouleau-compresseur façonné par Jürgen Klopp va se présenter à l'Estadio da Luz. Tombeurs de l’Inter Milan en huitièmes, les "Reds" devront encore "être à (leur) maximum", mardi, s'ils veulent rejoindre le dernier carré de la C1 et éviter un éventuel piège lisboète, a averti l'entraîneur Jürgen Klopp. "Être à notre maximum, c'est le projet pour tous les matches", a indiqué le technicien allemand lors de la conférence de presse de veille du match. "Benfica est l'une des équipes qui ont remporté le plus de titres au Portugal, même s’il n'est pas où il voudrait être au classement, mais ils ont fait un bon parcours en Ligue des champions." Une mise en garde qu’aura à l’esprit Liverpool au moment du coup d’envoi de ce match aller, pour lequel Jürgen Klopp pourra compter sur l’ensemble de son effectif, dont ses deux stars africaines Sadio Mané et Mohamed Salah.

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