Ligue des champions : le PSG dans le costume du favori
Les Parisiens célébrant leur victoire face à Clermont lors de la cinquième journée du championnat de Ligue 1.
Auréolé d'un mercato hors du commun et de ses dernières performances en Ligue des champions, le PSG débute mercredi la C1 dans la position inattendue du favori. Face à Bruges, les Parisiens devraient aligner pour la première fois leur attaque Messi-Neymar-Mbappé qui fait rêver et trembler l'Europe.
Messi, Neymar, Mbappé, Verrati, Wijnaldum, Kimpembe, Marquinhos, Hakimi, Nuno Mendes, Navas, Donnarumma… N'en jetez-plus ! La feuille de match du PSG ressemble à une équipe All-star, taillée pour remporter n'importe quelle compétition de football. Reste à ne pas se prendre les pieds dans le tapis rouge pour son entame de la compétition, mercredi 15 septembre en Belgique chez le Club Bruges.
La troisième, c'est la bonne
"Cette fois, c'est la bonne" : voilà l'air en vogue dans la capitale française, qui attend toujours de devenir le deuxième club français lauréat de la Ligue des champions, 28 ans après l'OM. Le PSG version qatari est toujours parvenu à sortir des poules de la Ligue des champions, soit depuis l'édition 2012-2013.
Mieux, il a depuis deux ans l'habitude de rejoindre le dernier carré. En 2020, il a échoué en finale face au Bayern Munich (1-0). En 2021, le club parisien s'est fait éliminer par le Manchester City de Pep Guardiola au terme d'une double confrontation. Il retrouvera cette année les Mancuniens dès la phase de groupes.
À cette bonne dynamique, s'ajoute un mercato stratosphérique réalisé par le club de la Ville Lumière. Pour les grandes oreilles du trophée convoitée, le PSG s'est offert Lionel Messi, qu'on pensait lié à jamais au FC Barcelone, mais aussi Achraf Hakimi, Georginio Wijnaldum, Gianluigi Donnarumma, Nuno Mendes et Sergio Ramos.
Invaincu en Championnat (cinq victoires sur cinq), le PSG baigne actuellement dans une douce euphorie. Et, à Bruges, l'entraîneur Mauricio Pochettino devrait aligner pour la première fois son trio offensif Messi - Neymar - Mbappé, qui fait déjà saliver l'Europe.
L'Europe entière adoube les ambitions du PSG
Avec une telle armada, le PSG est passé dans une autre dimension. Le gardien du Club Bruges, Simon Mignolet, le comprend aisément avant d'affronter l'ogre parisien : "C'est normal qu'on parle plus du PSG que du Club Bruges, on ne joue pas seulement contre le PSG mais aussi contre la plus grande star du monde [Messi, NDLR]. Nous sommes humbles, nous savons que nous jouons contre le plus fort, on accepte le défi", explique le portier belge.
Il n'est pas le seul à voir dans les Parisiens les futurs vainqueurs de la C1. L'ancien buteur brésilien Ronaldo lui-même a adoubé les coéquipiers de Kylian Mbappé : "Il est encore trop tôt pour savoir qui remportera la Ligue des champions, le tableau commence à se dessiner à partir des quarts de finale. Le Paris Saint-Germain est en pole position", explique la légende madrilène. Il avertit cependant : "'Gagner n'est pas mathématique, même si vous avez la meilleure équipe. Cela vaut aussi pour le PSG."
Pour L'Équipe, le quotidien français sportif de référence, le PSG est le "favori naturel de la Ligue des champions" devant le Bayern Munich, Manchester City ou Chelsea, pourtant le champion d'Europe en titre. En raison des énormes renforts arrivés cet été, Paris est considéré "comme l’équipe à battre aux yeux du reste de l’Europe".
Le journal espagnol AS qualifie Paris comme "une nouvelle capitale déclarée du football" avec "une ligne d’attaque de rêve aux côtés de Mbappé et Neymar". Pour le média proche du Real Madrid, il n'y a pas de doute : "C’est maintenant ou jamais pour les Parisiens !" Du côté italien, les Parisiens sont "condamnés à gagner la Ligue des champions" et n'ont "aucune excuse" en cas d'échec, met en garde La Gazzetta dello Sport.
Gare aux Anglais et à Ronaldo
Qui pourrait s'opposer à un sacre final parisien ? Outre les Parisiens eux-mêmes, connus pour trébucher au pire des moments, la réponse est certainement à chercher outre-Manche, où grâce à l'assouplissement du fair-play financier (FPF), de véritables armadas se sont constituées.
Les mastodontes anglais ont dégainé le chéquier, à l'image de City pour Jack Grealish (117 millions d'euros), et des "Blues" de Chelsea, champions d'Europe en titre, avec Romelu Lukaku (115 millions). Les "Red Devils" ont surenchéri en recrutant Jadon Sancho (85 millions), Raphaël Varane (40 millions) et, surtout, Cristiano Ronaldo, le chouchou d'Old Trafford entre 2003 et 2009.
La superstar portugaise, après trois années mitigées à la Juventus, a senti qu'il avait de meilleures chances de soulever la "Coupe aux grandes oreilles" avec les Mancuniens – ce qu'il a déjà réussi, en 2008.
Après des années d'interminable rivalité en Liga, verra-t-on les légendes vivantes Messi et Ronaldo s'opposer en finale dans leur nouveau club respectif ? Le scénario fait déjà rêver.