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Digital World

Le travail à distance va-t-il signer la mort de l'e-mail ?

Quelques indices montrent que les entreprises sont passées massivement et très rapidement à un autre mode de communication que l'e-mail depuis le recours massif au télétravail. En novembre dernier, la plateforme collaborative Slack a été rachetée par l'Américain Salesforces, pour la somme record de 23,5 millions d'euros. L'entreprise d'origine canadienne devrait franchir cette année la barre du milliard de dollars de revenus. Ses effectifs ont bondi de 30% en quelques mois pour atteindre 2 500 personnes. La fin de l'e-mail d'ici trois ans ?  Et ce mercredi sort un sondage mené dans six pays auprès de 3 000 collaborateurs d'entreprises, mené par Slack lui-même. La moitié d'entre eux pensent qu'une autre forme de communication numérique remplacera complètement le courrier électronique, le bon vieil e-mail, dans les trois prochaines années. Cette proportion de ceux qui s'apprêtent à enterrer l'e-mail monte même à 60% chez les directeurs de services informatiques, les DSI. On trouve même un DSI sur dix pour dire que c'est déjà le cas et que l'e-mail est déjà mort et a laissé sa place aux outils collaboratifs. Les nouvelles messageries, un gain de temps  Les utilisateurs de ces nouvelles messageries n'y voient que des avantages. À commencer par le temps. Selon cette même étude, les utilisateurs du service gagneraient 90 minutes par jour par rapport à l'utilisation des e-mails, soit une journée de travail arrivé à la fin de la semaine. Résultat, plus d'un tiers des utilisateurs de Slack ou de Microsoft Teams préfèreraient se passer des e-mails plutôt que des messageries professionnelles. 88% des utilisateurs de ces messageries déclarent qu'elles sont très importantes ou même extrêmement importantes pour mener à bien leur travail. Pourquoi un tel mouvement ? Parce que le travail à distance a laissé la part belle au travail collaboratif. L'e-mail, c'est le bureau. Pour des modes de travail hydrides, il faut des modes de communication plus ouverts, qui correspondent aussi à un nouveau mode de management, plus horizontal, plus participatif. Les plateformes collaboratives sont dans cet esprit. Pour beaucoup, elles pourraient même supplanter les réunions téléphoniques et les visioconférences. 40% des utilisateurs de ces nouveaux outils pensent qu'ils pourraient avantageusement remplacer ces réunions où tout le monde doit être présent en même temps. D'ailleurs, la totalité des utilisateurs de ces messageries veulent continuer à s'en servir après la pandémie.

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