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Le rassemblement d'ultradroite en hommage au jeune Thomas rassemble 200 personnes à Paris

Interdit, puis finalement autorisé par suspension de l'arrêté préfectoral, le rassemblement d'ultradroite en hommage au jeune Thomas, tué lors d'une fête de village dans la Drôme, a finalement eu lieu vendredi soir, réunissant environ 200 personnes place du Panthéon à Paris. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est dit "scandalisé" par cette manifestation. Des personnes se rassemblent le 1er décembre 2023 à Paris devant le Panthéon, à l'appel du groupe d'ultra-droite, Les Natifs, pour rendre hommage à l'adolescent Thomas, tué le 19 novembre lors d'une fête de village dans le village de Crepol. Quelque 200 personnes ont participé, vendredi 1er décembre, au rassemblement à l'appel d'un groupuscule de l'ultradroite en hommage au jeune Thomas tué lors d'une fête de village dans la Drôme, place du Panthéon à Paris, selon un comptage de l'association Les Natifs, à l'origine de la manifestation. Ce rassemblement a pu se tenir après la suspension de l'arrêté préfectoral d'interdiction. Outre des prises de parole, les manifestants ont scandé des slogans tels que "justice pour Thomas", ce jeune de 16 ans mortellement agressé à Crépol, et "Français, réveille toi, tu es ici chez toi", sous haute surveillance policière, a constaté une journaliste de l'AFP. "Je suis scandalisé par la manifestation à Paris. Le préfet de police sur mon instruction l'avait interdite, la justice l'a autorisée", a réagi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dans la nuit à l'Assemblée, à la toute fin de l'examen en commission du projet de loi immigration. Parmi les manifestants était présent Jean-Yves Le Gallou, ancien député européen et ancien membre du FN (ex-RN). Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait annoncé mercredi soir sa décision d'interdire ce rassemblement, susceptible de générer des troubles à l'ordre public en raison "des propos tenus qui sont des propos d'incitation à la haine et à la violence".  Atteinte à la liberté de manifestation Mais le tribunal administratif a suspendu l'arrêté préfectoral vendredi soir, quelques minutes avant sa tenue, au motif qu'il s'agissait d'une "atteinte grave à la liberté de manifester". "Les juges des référés considèrent que n'apparaît pas suffisant le risque que la tenue de la manifestation déclarée porte atteinte au respect de la dignité de la personne humaine et que soient commises des infractions pénales pour justifier l'interdiction prononcée par le préfet de police", a expliqué le tribunal dans un communiqué. Soulignant que ce rassemblement avait pour "objet de rendre hommage à Thomas", les juges des référés ont conclu que "l'interdiction prononcée port(ait), compte tenu de son caractère disproportionné, une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de manifestation". Interrogé par l'AFP, le porte-parole des Natifs, Antoine, qui n'a pas souhaité donné son nom de famille, a assuré que le but de la manifestation était "de rassembler les personnes qui ont été choquées" par la mort de Thomas "et dénoncer le laxisme juridique" qui ne permet pas de "dissuader les agresseurs de recommencer". Selon lui, les dizaines de militants de la mouvance identitaire, cagoulés, qui s'étaient retrouvés samedi soir à Romans-sur-Isère "pour en découdre" avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issues certaines des personnes impliquées dans la mort de Thomas, "c'est l'expression d'une colère, mais ce n'est pas la bonne". Le rassemblement à Paris s'est dispersé peu après 20H00, a constaté la journaliste de l'AFP.  Avec l'AFP

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