Le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, accusé de torture, élu président d'Interpol
Les Emirats arabes unis ont fait un don de 50 millions d'euros à Interpol en 2017, une somme presque équivalente aux contributions statutaires des 195 pays membres de l'organisation.
Une élection très contestée. Le général émirati Ahmed Nasser Al-Raisi, visé par plusieurs plaintes pour "torture", a été élu jeudi 25 novembre président d'Interpol, au grand dam des défenseurs des droits de l'Homme.
La fonction de président est essentiellement honorifique, le vrai patron de l'organisation étant son Secrétaire général. Pour autant, la candidature du général émirati, dont le pays est devenu ces dernières années le deuxième contributeur au budget d'Interpol, avait suscité l'indignation d'organisations de défense des droits de l'Homme et d'élus européens.
Un don de 50 millions d'euros
En octobre 2020, dix-neuf ONG, dont Human Rights Watch (HRW), s'inquiétaient déjà du choix possible du général émirati, "membre d'un appareil sécuritaire qui prend systématiquement pour cible l'opposition pacifique". En parallèle, plusieurs plaintes pour "torture" contre Ahmed Nasser Al-Raisi, qui a rejoint les rangs de la police de son pays en 1980 et exercé en son sein plusieurs décennies durant, ont été déposées ces derniers mois en France, où siège l'organisation, et en Turquie, pays hôte de l'Assemblée générale.
Les Emirats arabes unis ont fait un don de 50 millions d'euros à Interpol en 2017, une somme presque équivalente aux contributions statutaires des 195 pays membres de l'organisation, qui s'élevaient à 60 millions d'euros en 2020.