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Le Conseil d'État confirme l'expulsion de l'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi

La plus haute juridiction administrative française a confirmé vendredi l'expulsion de l'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi. Dans son jugement, le Conseil d'État pointe notamment des "actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination envers les femmes" ainsi qu'"à la haine ou à la violence contre des groupes de personnes" – notamment les juifs. L'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi à son domicile, dans la ville de Soliman, en Tunisie, le 23 février 2024, un jour après avoir été expulsé de France. L'imam tunisien Mahjoub Mahjoubi est désormais fixé sur son sort. La plus haute juridiction administrative française, le Conseil d'État, a confirmé vendredi 29 mars son expulsion du territoire français, qui avait eu lieu en février. En cause : certains de ses prêches incitaient à la discrimination envers les femmes et les juifs, selon la plus haute juridiction administrative française. "Certains des propos tenus en public par l'intéressé, dans le cadre de prêches ayant eu une certaine audience, peuvent être tenus comme constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination envers les femmes", affirme le jugement rendu en référé. Le Conseil d'État évoque aussi "des actes de provocation à la haine ou à la violence contre des groupes de personnes" et notamment, "dans le contexte international actuel, des propos relatifs aux juifs" ainsi que "ceux critiquant la société française et valorisant la guerre sainte". L'imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard) avait été interpellé puis expulsé le 22 février vers la Tunisie. Saisi en référé, le tribunal administratif avait validé ce renvoi le 4 mars. Un "imam radical", selon Gérald Darmanin Le Conseil d'État note que l'imam, étant marié à une Tunisienne vivant en France avec laquelle il a eu six enfants, "n'est pas dépourvu de toute attache en Tunisie", ce qui fait que l'expulser ne contrevient pas au respect de sa vie familiale. Mahjoub Mahjoubi, visé par une enquête pour apologie du terrorisme et des prêches radicaux, avait été expulsé peu après son interpellation. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait alors dénoncé un "imam radical aux propos inacceptables". Il s'était fait connaître quelques jours auparavant pour une vidéo circulant sur les réseaux sociaux dans laquelle il qualifiait le "drapeau tricolore" – sans préciser s'il s'agissait du drapeau français – de "drapeau satanique" qui n'aurait "aucune valeur auprès d'Allah". Il s'était ensuite défendu en évoquant un "lapsus", expliquant qu'il dénonçait en réalité les rivalités entre supporters des pays du Maghreb lors de la récente Coupe d'Afrique des nations de football. Avec AFP

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