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Économie et marchés

Le Congrès américain écarte de justesse la menace d'un "shutdown"

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, au Capitole de Washington, le 2 décembre 2021. Sénateurs et membres de la Chambre des représentants américains ont finalement voté, jeudi, la loi de finances qui prolonge le budget des États-Unis, évitant ainsi un défaut de paiement qui aurait paralysé le fonctionnement des services de l'État américain. Joe Biden va pouvoir promulguer, vendredi 3 décembre, le budget des États-Unis, voté au Congrès. Mais il s'en est fallu de peu. Au terme de longues journées de tractation, les parlementaires américains ont évité in extremis une paralysie des services fédéraux. Par 69 voix contre 28, le Sénat a approuvé, jeudi soir, une loi de finances qui prolonge le budget actuel jusqu'au 18 février, adoptée quelques heures plus tôt à la Chambre des représentants. Ce texte a fait l'objet de négociations acharnées au Congrès américain, une poignée d'élus républicains ayant tenté de provoquer un blocage des services fédéraux pour protester contre les obligations vaccinales mises en place par le gouvernement Biden. Biden doit promulguer le budget avant minuit Il revient désormais au président démocrate de promulguer ce budget avant minuit afin d'éviter que les financements de l'État fédéral ne soient soudainement coupés, forçant des centaines de milliers de travailleurs au chômage technique. Soucieux d'éviter cette situation très impopulaire chez les Américains, le président Biden et les responsables parlementaires, démocrates comme républicains, avaient exhorté leurs troupes à rentrer dans le rang et approuver ce texte sans attendre. Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, s'est réjoui de ce rare moment d'union dans un Congrès d'ordinaire abonné aux querelles partisanes. "Je remercie les élus de cette chambre de nous avoir protégés d'une paralysie inutile et coûteuse", a-t-il dit.  Les votes au Congrès : des leviers de pression contre Biden Ce risque maintenant écarté, les élus doivent sans tarder déjouer une menace tout aussi cruciale : ils ont jusqu'au 15 décembre pour relever la capacité d'endettement des États-Unis afin d'éviter la banqueroute pour la plus grande puissance économique mondiale. Les États-Unis, comme toutes les grandes économies ou presque, vivent à crédit depuis des décennies pour ce qui concerne la dépense publique. Ils ont déjà relevé à de multiples reprises ce fameux "plafond". Mais les républicains ont commencé, pendant la présidence Obama, à faire de cette procédure législative de routine un instrument de pression politique. Ils refusent cette fois de donner le feu vert à une suspension de la limite d'endettement, qui reviendrait, selon eux, à faire un chèque en blanc à Joe Biden pour financer ses projets d'investissements. Avec AFP

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