La Commission européenne accuse Apple d'abus de position dominante dans les paiements sans contact
Bruxelles, qui joue le rôle de gardien de la concurrence dans l'UE, avait déjà épinglé Apple l'an dernier pour des pratiques anticoncurrentielles.
La Commission européenne a accusé, lundi 2 mai, le géant américain Apple de bloquer la concurrence dans les systèmes de paiements sans contact, en imposant son service Apple Pay aux utilisateurs de ses téléphones portables. L'exécutif européen a estimé que le fabricant de l'iPhone "abusait de sa position dominante sur les marchés des portefeuilles mobiles" en empêchant des solutions concurrentes de fonctionner sur ses appareils, selon un communiqué.
Bruxelles, qui joue le rôle de gardien de la concurrence dans l'UE, avait déjà épinglé Apple l'an dernier pour des pratiques anticoncurrentielles sur le marché de la musique en ligne, un des nombreux dossiers l'ayant opposé à des géants américains de la tech.
Une enquête ouverte en 2020
Concernant Apple Pay, la Commission avait ouvert une enquête en juin 2020. Lundi, elle a informé Apple par écrit des griefs à son encontre. Il s'agit d'une étape formelle qui ne préjuge pas de l'issue de cette enquête. L'entreprise a désormais accès au dossier et pourra répondre aux accusations formulées.
De son côté, Apple justifie les restrictions d'accès par son souci d'assurer la sécurité pour ses clients. "Apple Pay n'est qu'une des nombreuses options offertes aux consommateurs européens pour effectuer des paiements", a réagi la marque à la pomme, dans un communiqué. Aucune date limite n'a été fixée pour la poursuite de l'enquête de l'UE. Si Apple est reconnu coupable, il devra remédier à ses pratiques ou s'exposer à des amendes pouvant atteindre 10% de son chiffre d'affaires annuel.