Justice : ouverture du procès des sondages de l'Élysée
Un procès visant la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy s'ouvre, lundi 18 octobre. La justice se penche sur l'affaire des sondages de l'Elysée, quand la présidence avait commandé, au début du quinquennat, plusieurs millions d'euros d'enquêtes d'opinion, sans faire d'appel d'offres.
Une partie de la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy à l'Elysée se retrouve, lundi 18 octobre, au tribunal. L'ancien secrétaire général du palais, Claude Guéant, et Emmanuel Mignon, l'ex-directrice du cabinet, sont entre autres jugés pour détournement de fonds publics par négligence. Entre 2007 et 2012, ils auraient commandé pour plusieurs millions d'euros de sondages, notamment à la société de Patrick Buisson, le conseiller de l'ombre du chef de l'Etat.
"Une gabegie d'argent public"
Selon la société Anticor qui a porté plainte, ces sondages ont été commandés au mépris des règles d'appel d'offres et des marchés publics. Une démarche que la pressente d'Anticor, Elise Van Beneden, qualifie d'"extrêmement grave". "Cela conduit à une gabegie d'argent public immense, ici on parle de marchés publics à hauteur de 4,7 millions d'euros", précise-t-elle. C'est en partie l'objet de certains sondages qui a attiré l'attention l'association : l'image du couple Sarkozy dans l'opinion, ou encore la cote de popularité de Dominique Strauss-Kahn, alors possible adversaire de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012. L'ancien chef de l'Etat, protégé par son immunité présidentielle, n'est pas poursuivi.