Justice : cinq ans après un déraillement mortel, un procès est requis contre la SNCF
Après cinq ans d'instructions, le parquet de Paris souhaite voir s'ouvrir un procès dans le cadre d'un déraillement de TGV qui, en 2015, avait causé la mort de 11 personnes et fait 42 blessés.
Un drame survenu sur une île à grande vitesse pourrait faire l'objet d'un procès l'an prochain. Le 14 novembre 2015, il est 15 heures quand un train effectue des tests sur la nouvelle ligne en direction de Strasbourg (Bas-Rhin). A 20 kilomètres de l'arrivée, il quitte les rails, le TGV roule trop vite et freine trop tard en sortie de virage. Il finit dans un canal. 11 personnes perdent la vie dans l'accident.
Une instruction de cinq ans
C'est donc une étape cruciale qui va s'ouvrir pour les parties civiles, cheminots et familles des victimes : "Les victimes ont besoin que ces procès se tiennent proprement, qu'on expose les responsabilités sur la place publique, et les victimes restent les victimes", explique leur avocat, Gérard Chemla. L'instruction aura duré cinq ans. La SNCF, mise en examen pour blessures, homicide involontaire et négligence, n'a pas voulu commenter cette requête. La tenue d'un procès est désormais suspendue à la décision du Tribunal judiciaire de Paris.