Judith Godrèche : les violents propos anti-#MeToo de Fanny Ardant la font monter dans les tours
Des propos qui ne sont pas passés inaperçus… Mercredi 5 juin
2024, Fanny Ardant a accordé un entretien au magazine Causeur. Au
cours de celui-ci, l’actrice à l’affiche de The Palace, le nouveau
film de Roman Polanski, a évoqué les récentes dénonciations de
comportements inappropriés sur les plateaux de
tournage, mais aussi sur le mouvement Me Too en général.
En toute transparence, Fanny Ardant a ainsi estimé : "Dans
notre société capitaliste, tout se ramène au profit. Dans le
cinéma, si un metteur en scène ou un acteur est pointé du doigt, on
l’efface, parce qu’il met en péril la seule chose qui intéresse
tout le monde : les affaires et le profit. Il ne sera aidé
par personne", avant de préciser que cette société
accepte en silence le mouvement Me Too "parce qu’elle a
peur".
Fanny Ardant : "Celui qui dénonce reste une balance !"
"La peur, plus le profit, cela donne des gens qui se mettent
à genoux. Vous pouvez attaquer n’importe qui, personne ne
bougera pour le défendre parce que chacun protège ses
intérêts : Ne plus être ‘engagé’, ne plus gagner de l’argent, ne
plus faire partie des ‘bienheureux du monde’… la plus grande peur
!", a-t-elle assuré, avant de lâcher : "Celui qui dénonce
reste une balance ! En prison, c’est puni le plus gravement – par
les autres" et de préciser qu’elle défendrait toujours les
gens qu’elle aime.
Condamné en 1977 pour relations sexuelles illicites avec une
mineure et accusé par plusieurs femmes de violences sexuelles,
Roman Polanski a toujours pu compter sur le soutien de Fanny
Ardant. En août 2022, c’est dans les colonnes du Point qu’elle
avait déclaré : "J’ai travaillé avec Roman, j'ai admiré l'homme
et je pense que l'amitié et l'amour doivent passer avant la
loi. Sinon quoi ? On est tous des balances ?". Enfin,
celle-ci avait ajouté : "Oui, il a fait des erreurs. Mais qui
n'en a pas fait ? La moitié d'entre nous devrait être en
taule".
Judith Godrèche : "Quel intérêt de tirer sur une cible déjà criblée de blessures"
Suite aux derniers propos de l’actrice, Judith Godrèche a pris la parole en story, sur Instagram.
"Oh Fanny, tes mots… Et ce brouhaha autour qui
s’en gave, rendu inaudible par sa malveillance. Ça tourne en rond,
tirant à tout-va. Dans quel espoir ? Quelle peur ? Celle de la
faiblesse d’autrui ? L’autre qui dit : ça fait mal ? Est-il si
terrifiant dans sa douleur qu’il faille l’écraser ? Je me demande
souvent", a-t-elle partagé.
En colère, la jeune femme a écrit : "Quel intérêt de tirer
sur une cible déjà criblée de blessures. Les victimes de VSS ont
peine à se relever. Il leur faut parfois 10-20-30 ans pour y
arriver. Et même plus. Combien de temps ont pris ces papiers ‘anti
Me Too’ à leurs auteurs ? Nous avons le droit de ne pas
savoir. Oui. Jusqu’au jour où l’on ne peut plus être
ignorant. Et là, il est temps d’arrêter de tirer sur les
blessures ouvertes de milliers d’anonymes. Elles et ils ont un nom.
Tout comme Fanny Ardant". Dans une seconde story, Judith
Godrèche a partagé une citation de Fanny Ardant : "Je n’ai
jamais voulu être une victime". Ce à quoi elle a répondu :
"Moi aussi chère Fanny. Moi aussi".