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Journée mondiale contre la peine de mort : "le chemin a été long, mais l'abolition avance"

Des militants manifestent contre la peine capitale devant la Cour suprême des États-Unis le 17 janvier 2017 à Washington. L'abolition de la peine de mort gagne du terrain sur tous les continents, mais le combat pour l'abolition universelle de la peine capitale continue. Un combat que le président Emmanuel Macron a annoncé vouloir mener, samedi à la veille de la Journée mondiale contre la peine de mort, organisée chaque 10 octobre depuis 2003. Des campagnes sont organisées à travers le monde, dimanche 10 octobre, pour marquer la Journée mondiale contre la peine de mort, instituée par la Coalition mondiale contre la peine de mort et soutenue par le Conseil de l'Europe et l'Union européenne. Si l'humanité se rapproche chaque année de l'abolition universelle de la peine capitale, celle-ci reste appliquée dans de nombreux pays, dont les États-Unis et la Chine. Le président Emmanuel Macron avait lui annoncé, samedi 9 octobre à l'occasion du quarantième anniversaire de l'abolition de la peine de mort en France, vouloir mener ce combat de "l'abolition universelle", dans un discours prononcé au Panthéon. Il a notamment annoncé que dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne au premier semestre 2022, la France allait organiser "à Paris avec l'ONG Ensemble contre la peine de mort (ECPM), une rencontre au plus haut niveau. Celle-ci doit rassembler les sociétés civiles des États appliquant encore la peine de mort ou un moratoire afin de convaincre leurs dirigeants de l'importance et de l'urgence de l'abolir". Fin 2020, Amnesty International comptabilisait 144 pays abolitionnistes en droit ou de facto, c'est-à-dire ceux n'ayant pas procédé à des exécutions au cours des dix dernières années. Soit près des trois quarts des États dans le monde. Parmi eux, plus de 100 ont aboli la peine de mort par la loi, pour tous les crimes, selon l'ONG. Près de la moitié d'entre eux se trouvent en Europe et en Asie centrale. "Il faut mobiliser toutes les forces" "Il y a quarante ans, date de l'abolition de la peine de mort en France, nous avons beaucoup progressé, puisqu'en 1981, deux tiers des pays du monde pratiquaient la peine capitale, indique Aminata Niakate, avocate et présidente de l'ECPM, interrogée par France 24. Aujourd'hui, le ratio s'est inversé, puisque 80 % des pays membres de l'ONU ne la pratiquent plus, de droit ou de fait". Toujours est-il qu'une cinquantaine d'États continuent d'appliquer la peine capitale. Après avoir longtemps résisté aux pressions des défenseurs des droits humains, la Sierra Leone est devenue le 8 octobre 2021 le dernier pays en date à abolir la peine de mort. "Nous avons eu la chance, vendredi, d'avoir un 109e État qui a aboli la peine capitale pour tous les crimes : la Sierra Leone, se félicite Anne Denis, responsable de la commission Abolition de la peine de mort pour Amnesty International France. Le chemin a été long, mais l'abolition avance". Et de conclure : "pour continuer et persuader les 55 derniers États non abolitionistes il faut mobiliser toutes les forces, donc nous soutenons la décision du président Emmanuel Macron, et nous espérons qu'aucune position géostratégique ne viendra affaiblir cette démarche". Avec AFP

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