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Insolite et Faits divers

Journée internationale du souvenir des victimes de la route : un fléau mondial

Ce dimanche 21 novembre, c’est la journée mondiale du souvenir des victimes de la circulation routière, décrétée par les Nations Unies. L'occasion de parler de ce fléau mondial et des moyens pour l’endiguer.  La mortalité sur les routes est un fléau mondial. Chaque famille française est touchée. Des accidents de la route surviennent toutes les 21 secondes en moyenne, ce qui en fait la 14e cause de mortalité sur la planète, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et la première cause de mortalité chez les jeunes de moins de 29 ans. Il est donc essentiel de proposer des réponses, tout autant comportementales que technologiques pour répondre à ce défi.  Une augmentation globale du nombre d’accidents pourtant en régression dans les pays développés Selon l’OMS, dans le monde, la circulation routière est responsable d’environ 1,4 million de décès chaque année et entre 20 et 50 millions de personnes sont blessées ou handicapées.  Environ 80% de ces accidents ont lieu dans les pays en développement où, selon la Banque mondiale, le coût des accidents dépasse les 50 milliards d’euros. C’est plus que le total de l'aide au développement apportée par les pays riches. Avec l’essor toujours plus important du secteur automobile dans les pays en développement, on peut s’attendre à une hausse constante, si les États concernés n’agissent pas. En France, 18 000 morts avaient été enregistrés sur les routes en 1972, un chiffre qui a été ramené autour de 4 000 actuellement. En revanche, on note une hausse des cyclistes blessés admis aux urgences, qui devrait atteindre 250 en 2021. Par ailleurs, de nouveaux types d’accidents apparaissent avec l’arrivée de la trottinette électrique, et, à ce sujet, leur vitesse va être réduite à 10 km/h dans certaines zones piétonnes. Des accidents provoqués, en grande majorité, par l’alcool, la drogue et la somnolence Les facteurs comportementaux principaux sont l’alcool, la drogue et la fatigue. L’alcool reste encore responsable de plus de 50% des accidents mortels et, en 2019, quasiment un quart des accidents mortels étaient causés par des conducteurs sous l’emprise d’une drogue. Par ailleurs, le mélange alcool/drogue potentialise les effets et multiplie le risque d’accident mortel par 29. La fatigue, encore largement sous-estimée, cause encore de nombreux accidents sur les grands axes. On comprend là l’importance des pauses toutes les deux heures, sachant qu’un accident sur trois sur autoroute est associé à de la somnolence. Et de nouveaux facteurs d’accidents émergent. Des moyens de plus en plus développés pour diminuer le nombre d’accidents Les innovations technologiques expliquent en partie la baisse des morts et blessés de la route en France, comme la ceinture de sécurité, qui s’est plus qu’imposée depuis ses débuts. D’après l'OMS, en cas d’accident, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40% à 65% pour les passagers assis à l’avant, et de 25% à 75% pour ceux à l’arrière. Différents dispositifs techniques ont aussi permis de drastiquement diminuer le nombre d'accidents ou d’en réduire la gravité. Ainsi, l’ABS (système anti-blocage des roues, de l’allemand Antiblockiersystem), l’ESP (contrôle électronique de la trajectoire, de l’anglais Electronic Stability Program) et l’AFU (Aide au Freinage d’Urgence), trois dispositifs maintenant obligatoires sur les voitures neuves, permettent d’éviter les pertes de contrôle des véhicules.  Quel futur pour la sécurité routière ?  La Sécurité routière organise chaque année un concours d’innovation, afin de mettre en avant les dispositifs du futur qui permettront de diminuer le nombre de personnes accidentées sur la route. On retrouve ainsi des boîtiers qui appellent automatiquement les secours en cas d’accident, ou encore des marquages au sol plus visibles. Au niveau étatique, le projet LAVIA (Limiteur s'adaptant à la vitesse autorisée), propose un système d’aide à la conduite, pouvant afficher la vitesse maximale sur chaque tronçon, voire même brider la vitesse du véhicule. Il pourrait être très prochainement installé dans les véhicules neufs.  Enfin, on commence à parler de conduite autonome de voiture, comme proposé par la marque Tesla. Cela devrait réduire le nombre d’accidents, tant qu’il n’y a pas de dysfonctionnement de l’autopilote. Cependant, le risque de cyberattaque n’est pas à négliger. Il pourrait conduire à des catastrophes en chaîne, en cas de prise de contrôle du réseau par des pirates informatiques. L’avenir pourrait aussi être dans la prédiction. Ainsi, un système d’intelligence artificielle du MIT (Massachusetts Institute of Technology) permet de prédire les risques d’accidents élevés en fonction du trafic, et de proposer un itinéraire moins dangereux. 

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