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Sports

Jeux paralympiques de Tokyo : les dix athlètes français à suivre

Stéphane Houdet, Marie-Amélie Le Fur, Nantenin Keïta et Arnaud Assoumani représentent de grandes chances de remporter des médailles pour la France lors des Jeux paralympiques de Tokyo. Les Jeux paralympiques de Tokyo débutent à partir du mardi 24 août. Au total, 138 athlètes et 15 guides ou assistants vont participer à la compétition pour défendre les couleurs de l'équipe de France. Tour d'horizon des plus grandes chances de médaille pour la délégation tricolore. Deux semaines après les Jeux olympiques, c'est au tour des paralympiques de débuter à Tokyo. Du 24 août au 5 septembre, 4 400 athlètes vont prendre part à la compétition dans 22 sports dont deux nouveaux cette année, le taekwondo et le badminton. La France sera représentée par 138 sportifs. Il y a cinq ans à Rio, l'équipe tricolore avait pris la 12e place du classement des nations avec 28 médailles dont 9 en or, 5 en argent et 14 en bronze. À l'approche des Jeux de Paris en 2024, c'est un objectif de 35 médailles qui a été fixé au Japon pour les athlètes paralympiques par la présidente du Comité national olympique et sportif français, Brigitte Henriques. France 24 vous propose de découvrir les athlètes français à suivre tout au long de cette quinzaine. Double médaillée d'or à Rio il y a cinq ans au saut en longueur et au 400 m, la para-athlète de 32 ans rêve d'une sortie en feu d'artifice à Tokyo. Présidente en parallèle du comité paralympique et sportif français (CPSF), Marie-Amélie Le Fur compte l'un des palmarès les plus garnis du para-sport français (11 médailles aux Jeux), mais elle a déjà annoncé qu'elle ne prolongerait pas jusqu'à Paris en 2024. C'est le souvenir d'avoir assisté à une course de para-athlétisme lors des Mondiaux de Paris justement, en 2003, qui l'a incitée à poursuivre dans cette voie après l'accident de scooter qui l'a privée d'une partie de sa jambe gauche un an plus tard. À Tokyo, fini la piste, l'agente EDF et quadruple championne du monde se concentrera uniquement sur le saut en longueur. Porte-drapeau avec Sandrine Martinet de la délégation française, Stéphane Houdet est reparti des trois dernières éditions des Jeux avec à chaque fois une médaille en tennis en fauteuil. Détenteur de cinq médailles au total, dont deux en or en double, il remet son titre paralympique de Rio en jeu avec Nicolas Peifer. Mais il se verrait aussi briller en simple à 50 ans. À Londres en 2012, c'est la star japonaise Shingo Kunieda, son partenaire de double sur le circuit alors, qui l'avait privé de l'or. Figure du para judo français, la porte-drapeau de la délégation tricolore a eu une carrière émaillée d'épreuves. Grande favorite au titre paralympique en 2012, Sandrine Martinet se brise la malléole en demi-finale. La championne revient à Rio plus forte que jamais et acquiert l’or paralympique tant attendu (en - de 52 kg). À Tokyo, où elle pourrait terminer sa carrière, cette athlète malvoyante s'est lancé le défi incroyable de concourir dans une catégorie inférieure (- de 48 kg) . Championne paralympique sur 400 m à Rio, Nantenin Keïta est en quête d'une nouvelle médaille à Tokyo. Avant l'or au Brésil, elle avait déjà obtenu l'argent et le bronze à Pékin en 2008 (200 et 400 m), puis le bronze à Londres en 2012 (100 m). Née à Bamako, elle rejoint la France à l'âge de 2 ans. Adolescente, elle commence par faire du hand puis du basket, avant de découvrir l'athlétisme grâce à une compétition pour déficients visuels. Sa progression la guidera entre autres vers trois titres de championne du monde (200 et 400 m en 2006, 400 m en 2015). Sur la piste, elle court sans guide et ne fait pas confiance à sa vue mais à des contrastes de couleurs.  À travers l'association qui porte leurs prénoms, Salif et Nantenin Keïta, elle multiplie les opérations autour de l'éducation et la santé, comme la récolte de tubes de crème solaire pour protéger les enfants au Mali. Surtout, elle veut sensibiliser face à des croyances ancrées autour de l'albinisme qui poussent encore à des discriminations et des crimes en Afrique.  Spécialiste du saut en longueur et quintuple médaillé paralympique, Arnaud Assoumani participe à ses cinquièmes Jeux d’affilée à Tokyo. Né sans avant-bras gauche, il a participé à ses premiers Jeux à Athènes en 2004, où il a remporté le bronze à la longueur, avant d’être couronné d’or à Pékin en 2008 et en argent à Londres en 2012. Quatre ans plus tard, il décroche le bronze à Rio. Il s'est également fait connaître grâce à sa prothèse, la "Golden Vespa", un bras factice décoré aux couleurs d’un frelon.  Victime d’un accident vasculaire cérébral en 2008, à l’âge de 18 ans, Mandy François-Elie se réveille hémiplégique et partiellement paralysée du côté droit du corps. Avant cet accident, elle était un espoir de l'athlétisme. La jeune femme continue de poursuivre ses rêves et utilise le sport comme thérapie. Elle remporte, lors des Jeux paralympiques d’été de 2012 à Londres, la médaille d’or sur 100 m. Aux championnats du monde de para-athlétisme à Lyon en 2013, elle est sacrée championne sur 100 m et sur 200 m. À Rio, la sprinteuse martiniquaise perd son titre en ne récoltant que la médaille d'argent. Plus motivée que jamais, elle compte bien récupérer sa couronne à Tokyo. Elle a récemment remporté deux nouvelles médailles d'or sur 100 et 200 m, lors des championnats d'Europe d'athlétisme handisport organisés en Pologne en juin dernier.  À 35 ans, le triathlète Alexis Hanquinquant a tout gagné ou presque. Quatre fois champion de France, triple champion d'Europe et triple champion du monde, il ne lui manque que le titre paralympique. En 2010, ce maçon-carreleur est victime d’un lourd accident de travail. Sa jambe est sauvée mais l'handicape au quotidien. Il décide de se faire amputer et se tourne vers le triathlon. Depuis, il enchaîne les performances.  Chez les femmes, c'est la triathlète Élise Marc qui brille. Amputée bilatérale au niveau des tibias à la suite d'un accident en 2004, elle commence en 2012 la pratique du triathlon. Au gré des compétitions, elle rejoint en 2014 l'équipe de France de paratriathlon et termine 3e de sa catégorie aux championnats du monde la même année, à Edmonton au Canada. Elle a depuis remporté deux titres mondiaux. Après avoir terminé 5e à Rio, elle vise aujourd'hui le podium au Japon, mais dans une autre catégorie, celle du paracyclisme, car la sienne n'est pas présente à Tokyo. En cyclisme, le jeune Breton Dorian Foulon est la sensation à suivre. Lors des derniers championnats du monde sur piste en 2020, il a décroché deux médailles d'or en poursuite et en omnium, ainsi que le bronze au kilomètre. À 23 ans, il est aussi devenu cette année vice-champion du monde de contre-la-montre. Né avec un pied bot, il souffre d'une atrophie musculaire de sa jambe gauche. Malgré cette malformation, il rêve de devenir un jour la première personne en situation de handicap à participer au Tour de France. Quadruple champion du monde, triple champion d'Europe, ce Français d'origine vietnamienne a un palmarès impressionnant. Alors que le para-taekwondo fait son entrée aux Jeux paralympiques, il compte bien décrocher la première médaille d'or dans cette discipline. Après avoir perdu ses mains à 18 ans, dans l'explosion d'une accidentelle d'une bombe artisanale, Bopha Kong s'est tourné vers ce sport qui l'a aidé à accepter son handicap.  Avec AFP

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