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Arts et People

"Je n'ai pas trois enfants plus une enfant handicapée" : les propos forts de la ministre Sophie Cluzel

Mère de quatre enfants, dont une fille atteinte de trisomie 21, Sophie Cluzel souhaite que la vision des Français sur le handicap change. Dans les colonnes d'Entre Nous, la ministre a expliqué ce qui l'avait marqué en découvrant le handicap de sa petite dernière. Secrétaire d'État chargée des personnes handicapées depuis 2017, Sophie Cluzel est la mère de quatre enfants, dont une fille, Julia, atteinte de trisomie 21. Engagée, c'est dans les colonnes du magazine Entre Nous qu'elle a dévoilé la phrase qui l'avait marquée en tant que maman. "C'est le médecin de Julia qui m'a dit à sa naissance : 'Madame Cluzel, Julia est votre quatrième enfant. Quand on voit Julia, on voit voir une petite Cluzel et pas une petite fille trisomique : la même éducation, la même bienveillance, la même exigence, toujours.'", a-t-elle révélé. Dans cet entretien, Sophie Cluzel a ajouté : "J'ai encore cette phrase en tête, et c'est primordial de regarder son enfant d'abord comme un enfant et non comme une personne handicapée. J'ai quatre enfants, je n'ai pas trois enfants plus une enfant handicapée. Raison pour laquelle je plaide pour une scolarisation dans un environnement inclusif et également pour l'insertion professionnelle." En 2018, Sophie Cluzel avait déjà évoqué le handicap de sa fille dans les colonnes du magazine Elle. La ministre avait confié alors : "L'arrivée de Julia a été bénéfique, aussi bien dans mon couple qu'avec les enfants. Julia a conquis les cœurs avec son premier sourire. Au début, les amis sont tristes pour vous. Ils éclatent en sanglots dans vos bras... Vous n'avez pas besoin de ça. Il faut la force de se dire : 'Mon enfant est différent'. Vous avez le blues. Vous vous interrogez : 'Est-ce que je vais arriver à le stimuler ?' Vous allez tout lire sur Internet. Les angoisses des parents sont légitimement plus fortes avec un bébé handicapé. Il a besoin de nous plus que les autres." Alors que sa fille est très stimulée au quotidien, la ministre a révélé : "J'ai veillé à ce que Julia ait une éducation en milieu ordinaire - crèche, école, collège -, car c'est le passeport pour être accepté dans la vie quotidienne. Deux jeunes trisomiques aux performances intellectuelles identiques et n'ayant pas été élevés pareil n'ont rien à voir, et heureusement." Sophie Cluzel, une maman engagée Lors de son entretien avec Elle, la ministre avait révélé que sa fille souffrait de certains regards. "Julia m'a dit un soir : 'J'en ai marre des regards bizarres des gens dans le métro.' Je lui ai répondu : 'Ils sont bizarres parce qu'ils ne sont pas habitués à voir des jeunes trisomiques aussi autonomes que toi, avec un portable et un sac à dos.'" Pour Gala, Sophie Cluzel avait ajouté : "Julia a déjà eu un petit fiancé par le passé, mais je rêve pour elle d'une vie affective et sexuelle comme pour ses frères et soeur. C'est un vrai sujet de société à aborder sans tabou." Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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