news-details
Arts et People

Jack Lang : ce jour où son frère, Claude, a tué un homme dans un bar

En juin 1981, alors que Jack Lang vient d'être nommé ministre de la Culture, son frère Claude tue un homme dans un bar de Nancy. Une affaire qui avait à l'époque fait beaucoup de bruit, plus par le nom qu'elle touchait que les faits en eux-mêmes. Ses débuts rue de Valois ont été difficiles. En juin 1981, quelques semaines après avoir été nommé ministre de la Culture dans le gouvernement de Pierre Mauroy, Jack Lang est touché de près par une affaire judiciaire qui va bouleverser sa famille : son frère Claude, était accusé d'un meurtre dans un bar de Nancy. Passablement ivre, celui-ci avait cherché querelle avec des consommateurs, avant de revenir dans l'établissement poignarder Alain Keller, un homme âgé de 33 ans, qui avait quelques minutes plus tôt tenté de s'interposer dans une bagarre. Arrêté quelques minutes plus tard avec 2, 60 grammes d'alcool dans le sang, il a prétendu avoir agi en état de légitime défense. Un fait divers qui a touché de près Jack Lang qui avait alors remis sa démission à François Mitterrand. Ce dernier l'avait refusée, avant de gracier en 1985 Claude Lang, aujourd'hui décédé, qui avait été condamné 1983 à 12 ans de réclusion, les circonstances atténuantes lui ayant été accordées lors de son procès. Et pour cause, le frère de l'ancien ministre était en 1961 "revenu ravagé par l'Algérie, hanté par la guerre", rapporte Paris Match, en kiosque jeudi 29 avril. Il avait en effet établit que depuis son retour, il souffrait de "troubles psychiques" précisait à l'époque Le Monde, les experts ayant relevé chez lui "des troubles graves de la personnalité", notamment celui de "l'état de rivalité permanente de Claude Lang envers ses quatre frères et sœurs qui, eux, ont tous réussi". Le frère de Jack Lang a bénéficié de la grâce présidentielle A cause de ses troubles, Claude Lang avait été contraint à cesser tout travail, bénéficiant par ailleurs d'une pension militaire d'invalidité de 45 %. Et si nombreux sont ceux qui avaient alors estimé cette peine très lourde aux vues des circonstances atténuantes, beaucoup avaient vu en la grâce présidentielle de François Mitterrand un acte "à caractère politique". Celle-ci avait alors permis de ramener la peine de 12 à 10 ans de prison, ce qui rendait alors le détenu libérable en 1986. "Moralité : Quand on est condamné (même injustement) mieux vaut être le frère d'un ministre que le frère de personne", avait même écrit à l'époque un journaliste de Libération. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

You can share this post!