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Insolite et Faits divers

INFO FRANCEINFO. Terrorisme, cryptomonnaie et miel aphrodisiaque : "Abou Abeille" mis en examen et écroué

Jonathan B., de son vrai nom, est soupçonné de s'être rendu en Syrie et d'avoir financé le terrorisme à base de cryptomonnaies. Il est connu pour son commerce de miel aphrodisiaque. Un homme âgé de 42 ans a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" jeudi 13 octobre à Paris et placé en détention provisoire, a appris samedi franceinfo de sources judiciaire et proche du dossier. Surnommé "Abou Abeille" pour son commerce de miel enrichi aux médicaments aphrodisiaques, il est soupçonné de s'être rendu en Syrie et de financement du terrorisme à base de cryptomonnaies. La justice le soupçonne aussi d’intentions terroristes sur le sol français. Selon une source proche du dossier à franceinfo, ce suspect avait été identifié et localisé en Malaisie dans le cadre d'une enquête plus ancienne et inédite de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la sous-direction anti-terroriste (SDAT) sur un réseau de financement par des cryptomonnaies du terrorisme dans la région irako-syrienne. Jonathan B., de son vrai nom, est soupçonné d'y avoir lui aussi participé depuis la Malaisie. Soupçonné de s'être rendu en Syrie de 2013 à 2015 En septembre dernier, "Abou Abeille" a été expulsé de ce pays d'Asie du Sud-Est. Il a été placé en garde à vue lundi 10 octobre par les enquêteurs de la sous-direction anti-terroriste qui le soupçonnent, au-delà du financement du terrorisme, de s’être rendu en Syrie entre 2013 et 2015. Ils l'ont aussi interrogé sur une possible velléité d’attentat sur le sol français, dont il s’était ouvert dans son entourage. L'enquête d'origine avait déjà abouti à plusieurs interpellations il y a trois ans. En septembre 2019, le parquet national anti-terroriste annonçait effectivement l'interpellation de 29 personnes. Elles étaient soupçonnées de financer le terrorisme dans la région irako-syrienne avec une méthode novatrice et beaucoup plus opaque que les mandats-cash, via des coupons de bitcoins. Transit d'au moins 280 000 euros Au moins 280 000 euros auraient ainsi transité vers la Syrie, selon le Pnat. Ces coupons de bitcoins d'une valeur de 10 à 150 euros étaient achetés dans des bureaux de tabac en France, puis adressés par messageries cryptées en Syrie. Il suffisait ensuite aux destinataires de flasher les QR codes des coupons avant de convertir la cryptomonnaie en espèces dans un bureau de change local. Dans cette affaire, deux hommes ont déjà été condamnés à quatre ans de prison, dont un et deux ans avec sursis, à la fin du mois de septembre dernier. Selon les enquêteurs, ce réseau de financement du terrorisme est dirigé par Mesut Sekerci, 27 ans, parti en Syrie en 2013, membre du groupe terroriste Hayat Tahrir-Al-Sham (HTS) et qui se trouverait toujours sur place.

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