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Insolite et Faits divers

Incendie en Gironde : l'évacuation "se passe de manière optimale" selon la gendarmerie

Plus de 10 000 personnes ont été évacuées, dont 2 000 dans les Landes, pour fuir la reprise de l'incendie de Landiras en Gironde. Alors que plus de 10 000 personnes ont été évacuées des zones touchées par la reprise du feu de Landiras entre la Gironde et les Landes, "l'évacuation se passe de manière optimale" selon le général Samuel Dubuis, commandant de la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité Sud-Ouest, invité de franceinfo jeudi 11 août. >>Incendies en France : suivez notre direct Il revient également sur l'expérimentation d'un dispositif vigilance forêts qui patrouille dans les zones à risques, "pour vérifier des renseignements sur d'éventuels départs de feux ou de présence humaine". franceinfo : Quelles sont vos missions face à cet incendie ? Samuel Dubuis : La première mission est de protéger les populations et leurs biens. Plus de 10 000 personnes ont été évacuées au cours des derniers jours. La mission de la gendarmerie, dans ce contexte, est d'appuyer les élus et les bénévoles pour évacuer les populations. Cela se fait en bon ordre, avec des délais qui nous sont donnés par les pompiers pour faire les choses de manière méthodique, sous forme de sectorisation. Au moment où je vous parle, cette phase d'évacuation se déroule de manière optimale. Aujourd'hui, plus de 400 gendarmes sont mobilisés aux confins de la Gironde et des Landes, et sont renforcés depuis hier par des escadrons de gendarmerie mobile ainsi que de compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui nous permettent de patrouiller dans ces villages de jour comme de nuit. Vous lancez un peloton "vigilance forêt". Quelles vont être ses missions et quel est son périmètre d'action ? La priorité est la préservation de l'intégrité des personnes et des biens. Nous avons également eu un énorme travail à accomplir pour couper l'autoroute A63, une autre mission extrêmement complexe à mener. Parallèlement, nous avons amplifié notre effort dans le domaine de la dissuasion et de l'occupation des zones à risque. Nous avons créé un dispositif expérimental, le Dispositif vigilance forêts (DVF), qui est opérationnel aujourd'hui et que j'ai eu l'occasion de présenter à la Première ministre et au ministre de l'Intérieur jeudi matin, qui est composée d'une vingtaine de réservistes. Ils vont patrouiller à bord de véhicules avec des motos tout-terrain qui leur permettront d'aller dans la profondeur des pistes pour vérifier des renseignements sur d'éventuels départs de feux ou de présence humaine. Ce dispositif très agile est appuyé en permanence par un hélicoptère. Dans chaque peloton de ce type, il y a par ailleurs un officier de police judiciaire qui est en mesure de procéder au contrôle et d'initier une procédure judiciaire. Est-ce qu'il y a des enquêtes en cours pour traquer d'éventuels pyromanes ? Aujourd'hui, sur les 130 départs de feu immédiatement présumés criminels des douze départements de la zone Sud-Ouest, on peut considérer qu'un quart est d'origine criminelle. Un certain nombre d'enquêtes ont été conduites, sous l'autorité des procureurs publics, et ont déjà conduit à des condamnations assez fermes. Une vingtaine de personnes dirigées par un enquêteur de la section de recherches, avec en renfort l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique, sont déployées en permanence et se projettent sur tout départ de feu. On a une capacité à analyser chaque départ de feu. Sur le secteur d'Hostens, nous avons une cellule d'enquête pour essayer d'identifier les éventuels auteurs et le point de départ de l'incendie.

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