"Il m'a tendu les chaussons roses de Delphine" : la visite glaçante d'une amie de la disparue à Cédric Jubillar
Dans une interview accordée à La Dépêche, une amie de Delphine Jubillar raconte sa visite marquante au domicile de Cédric Jubillar, en février 2021.
Depuis la disparition de sa femme, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, Cédric Jubillar n'a de cesse de faire parler. Jugé "détaché" par l'accusation, le compagnon de Delphine Jubillar surprend par son comportement cynique et nonchalant. Autour de chez lui, on le surnomme même le "zombie", en raison de son attitude désinvolte et insensible. "Le mari de Delphine a choisi de réintégrer la maison, avec ses deux enfants. Le 'zombie', comme certains l'appellent, reprend vite ses petites habitudes", pouvait-on lire en août 2021 dans Le Nouveau Détective. Son éternel bonnet de laine vissé sur le crâne, (...) il déambule devant chez lui, joint à la main. L'air parfaitement détendu."
Cet "air parfaitement détendu", une amie de Delphine l'a cotôyé de très près. Dans une interview accordée à La Dépêche, celle que nos confrères appellent Sandra raconte comment, le 4 février 2021, elle a elle-même constaté l'étrange comportement du mari de son amie. "Cédric m'avait demandé de venir le voir parce qu'il avait su qu'avec le groupe des amies de Delphine nous souhaitions nous constituer partie civile. Je suis arrivée dans la maison et il m'a tout de suite demandé que je lui remette mon téléphone portable pour éviter d'hypothétiques enregistrements, se souvient la jeune femme, qui se remémore en détail les mots de Jubillar. Il a voulu que j'enlève mes chaussures et m'a tendu les chaussons roses de Delphine en me disant, tiens, tu peux mettre ceux de ta copine, avec un léger sourire. C'était très étrange. Je ne me sentais pas très à l'aise. Il m'a montré ses travaux de peinture et m'a guidée vers le sous-sol, plongé dans l'obscurité. J'étais derrière lui en train de descendre l'escalier en colimaçon. Et là, il me dit, il ne faudrait pas que tu disparaisses toi aussi ! Je ne savais pas comment réagir. La visite s'est terminée rapidement après s'être plaint du désordre lié aux différentes perquisitions."
"Cédric se trouve derrière moi et me chuchote à l'oreille : 'C'est une technique d'étranglement'"
Glaçant, cet échange avec l'époux de son amie reste ancré dans la mémoire de Sandra, tout comme un autre, quelques mois plus tard, à l'occasion d'une battue citoyenne pour retrouver Delphine Jubillar, non loin du lac de Cagnac-les-Mines. "Un pêcheur venait d'attraper un poisson et a tenté de le neutraliser avec ses mains. Cédric se trouve derrière moi et me chuchote à l'oreille cette phrase : 'C'est une technique d'étranglement'", raconte l'amie de la disparue.
Depuis, Cédric Jubillar a été mis en examen et placé à l'isolement à la maison d'arrêt de Seysses, en Haute-Garonne. Il continue de plaider son innocence et sera entendu par la chambre de l'instruction le 15 mars prochain.
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