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Arts et People

I3P : cette unité psychiatrique de la police existe-t-elle vraiment ?

1/6 - Chaque patient est reçu par un psychiatre Chaque personne amenée par la police y est prise en charge pour 24 à 48 heures maximum par trois infirmiers, qui tentent d'établir un diagnostic pour la rediriger vers un service adéquat. Ce jeudi 20 octobre, TF1 diffuse les deux premiers épisodes d'I3P, sa nouvelle série policière centrée sur le quotidien de l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police. Mais cette unité existe-t-elle vraiment ? Alice Nevers et Sections de Recherches ont déjà leur remplaçante. Ce jeudi 20 octobre à 21h10, TF1 donnera le coup d'envoi d'I3P, nouvelle série médico-policière portée par Marc Lavoine et Barbara Schulz. Signée Jean-Christophe Grangé, I3P raconte le quotidien de Mathias Bernardt (Lavoine), médecin psychiatre à la tête de l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police. Son rôle ? Décider du sort des personnes ayant montré des signes de délire ou semé le trouble sur la voie publique. Mais l'I3P existe-t-elle vraiment ? La réponse est oui ! Ouverte en 1872 dans le but de recueillir les individus représentant un danger pour l'ordre public, l'Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police se trouve aujourd'hui au 3 rue Cabanis, dans le 14e arrondissement de Paris. Elle dépend de la préfecture de police de Paris et elle fait partie de la sous-direction de la protection sanitaire et de l'environnement, à côté du bureau des actions pour la santé mentale (BASM). D'après l'arrêté no 2006-21577 du 26 décembre 2006, son rôle est de prendre en charge toute personne dont les troubles mentaux représenteraient un danger pour autrui, mais aussi pour elle-même. "Il faut parfois désamorcer la situation, faire comprendre qu'à l'I3P, le patient n'est pas en garde à vue" Bien qu'elle dépende de la préfecture de police de Paris, l'I3P est un hôpital. Chaque personne amenée par la police y est prise en charge pour 24 à 48 heures maximum par trois infirmiers, qui tentent d'établir un diagnostic pour la rediriger vers un service adéquat. "Nous prenons ses constantes, sa température, et nous analysons son état d'esprit pour voir si elle est angoissée", explique Lionel, infirmier chef d'équipe et diplômé de secteur psychiatrique, à ActuSoins. Il faut parfois désamorcer la situation, faire comprendre qu'à l'I3P, elle n'est pas en garde à vue, mais ce n'est pas toujours évident." "Nous avons accès à tous les traitements dont nous avons besoin, grâce à une convention avec la pharmacie à usage intérieure (PUI) de l'hôpital Sainte-Anne, qui est situé juste à côté de notre structure", précise Guénaëlle Jégu, cadre supérieure de santé à l'IPPP. D'abord évalué par un infirmier ou un médecin de garde, chaque patient est reçu par un psychiatre, qui établit un diagnostic et propose une orientation. Celle-ci est transmise au préfet de police de Paris, qui prend ensuite la décision d'hospitaliser, de placer en garde à vue ou de relâcher le patient. Toujours selon ActuSoins, environ 1900 personnes sont reçues chaque année à l'I3P. 55% sont conduites vers des hôpitaux ou établissement psychiatriques, et 45% sortent de l'infirmerie. En général, la police est consultée pour savoir si la personne doit être, ou non, placée en garde à vue. Si ce n'est pas le cas, elle est simplement libérée.

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