Grégory Villemin : le terrible regret d'un protagoniste clé de l'affaire
Presque 37 ans après la mort de Grégory Villemin, certains acteurs clés de l'affaire reviennent sur le drame. Sur le plateau de Ça commence aujourd'hui du 13 septembre, un homme en particulier confie ses regrets.
C'était le 16 octobre 1984. Après avoir reçu menaces sur menaces, la famille Villemin a finalement dû faire face à l'inimaginable après que l'oncle de Grégory ait reçu un terrible appel anonyme. Retrouvé mort, les pieds et poings liés dans la Vologne, le petit Grégory reste au cœur d'une des enquêtes les plus mystérieuses de France. Ce 13 septembre sur France 2, Faustine Bollaert a reçu plusieurs acteurs essentiels de l'affaire dans son émission Ça commence aujourd'hui afin de revenir sur le drame. Parmi eux, le Colonel Etienne Sesmat qui, dans son livre Les deux affaires Grégory, revient sur les complexités de l'enquête. Et 37 ans plus tard et avec le recul acquis entre-temps, celui qui a été co-directeur de l'enquête dès la disparition de Grégory Villemin peut désormais confier son plus grand regret à propos de toute l'affaire.
"Je n'ai qu'un regret moi. Jean-Marie (Villemin, ndlr) m'avait téléphoné plusieurs fois mais à l'époque on était dans une position très particulière. On était déssaisis, on faisait l'objet de plaintes, la police était là, mettait des écoutes partout" commence le Colonel Etienne Sesmat en faisant référence aux différentes accusations dont la gendarmerie a été la cible. Puis de continuer : "Et moi je regrette de ne pas avoir suffisamment écouté Jean-Marie. Je regrette de ne pas avoir dépassé ça, de ne pas avoir dépassé cette prudence que je me sentais obligé d'avoir pour mesurer dans quel état de détresse il était. Parce qu'il essayait de s'accrocher un peu à tout le monde. Il était en froid avec sa famille, il était vraiment seul. Et moi je regrette de ne pas avoir été suffisamment près de lui".
Etienne Sesmat : "L'affaire Grégory, ça a été une révolution pour la gendarmerie"
Plus de trois décénnies après les faits, les regrets sont donc toujours présents pour certains des acteurs clés dans l'affaire Grégory. Pourtant Etienne Sesmat sait aussi que cette tragédie a permis de complètement révolutionner le milieu policier et judiciaire en matière de disparitions et de meurtres comme celui de Grégory Villemin. "L'affaire Grégory, ça a été une révolution pour la gendarmerie. C'était l'an 1 d'une nouvelle approche judiciaire. C'est à partir de ce moment-là qu'on a crée de nouvelles entités et qu'on a développé de nouvelles techniques (...)". De quoi s'assurer que la gendarmerie reste, dans les années à venir, aussi droite dans ses bottes qu'elle l'a été selon les dires du Colonet Etienne Sesmat, qui n'a aucun regret sur la façon dont il a géré l'enquête. "Moi j'ai le sentiment vraiment, que de toutes les institutions qui ont travaillé sur cette affaire, la gendarmerie est la seule institution qui peut se regarder dans une glace. On a travaillé sincèrement, de façon honnête".
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