François Hollande : le Président appréhende-t-il son face-à-face avec Salah Abdeslam lors du procès des attentats du 13-Novembre ?
Le mercreci 8 septembre prochain s'ouvrira le procès fleuve des attentats du 13-novembre 2015. A la barre de la cour d'assises de Paris, François Hollande va retrouver Salah Abdeslam.
Près de six ans d'attente. Le mercredi 6 septembre prochain, le procès des attentats du 13-novembre 2015 va s'ouvrir à la cour d'assises de Paris. Pendant neuf mois, les juges vont écouter des centaines de témoignages sur cette soirée funeste, qui a coûté la vie à 130 personnes au Bataclan, sur les terrasses parisiennes et au stade de France. En tout, 1.800 parties civiles, 330 avocats, des centaines de journalistes, des policiers et 14 accusés vont se retrouver dans une salle construite spécialement pour ce procès. A la barre, François Hollande va lui aussi témoigner. Et retrouver Salah Abdeslam, l'unique terroriste du 13-novembre encore en vie. Dans les colonnes du Parisien magazine, celui qui était alors président de la République explique se préparer à "un moment assez lourd".
"D'une certaine façon, je les ai déjà jugés, lui et ses compagnons terroristes, puisque j'ai mené le combat contre eux", continue l'ex-chef de l'Etat, qui assure que "l'émotion sera surtout très forte pour les parties civiles, qui ont besoin d'avoir des réponses à leurs questions". Lesquelles ? "Pouvait-on prévenir ces attentats ? Pouvait-on intervenir plus rapidement au Bataclan ? Il faudra faire la lumière là-dessus aussi", explique François Hollande à nos confrères, convaincu "d'avoir pris les bonnes décisions ce soir-là, d'avoir persuadé les Français de tenir dans cette nuit bien sombre". Six ans après, l'ancien président de la République, cité par l'association de victimes Life for Paris, devra répondre aux questions des juges le 10 novembre prochain. Bernard Cazeneuve, alors ministre de l'Intérieur suivra, tout comme l'ex-directeur de la Direction générale de la sécurité intérieure, l'ex-directeur de la Direction générale de la sécurité extérieure ou François Molins, l'ex-procureur de Paris.
Comment François Hollande a vécu le 13-novembre 2015 ?
Un moment d'histoire pour François Hollande, qui expliquait au Point comment il avait réagi pendant le 13-novembre 2015. "Pour le président qui doit faire face à une attaque d'une envergure inédite, qui se retrouve confronté à la guerre sur son propre sol, c'est d'abord l'esprit de décision qui doit l'emporter, décrivait-il. (...) Et tout cela en ressentant au plus profond de soi une émotion comme père de famille... Mes enfants vivent et sortent dans ces quartiers proches du Bataclan ; un de mes fils est présent parmi les spectateurs du Stade de France." Présent au match de football, François Hollande a quitté l'enceinte sportive pour se rendre près de la salle de concert, où il a "rencontré les rescapés à mesure qu'ils sortent de la salle" : "Je les ai vus hagards, titubants, s'embrassant, s'étreignant de douleur. Ce sont des survivants, qui ont dans leurs yeux l'effroi qu'ils garderont en eux leur vie entière. Ces images seront non seulement inoubliables, mais aussi ineffaçables".
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