France : le béluga de la Seine va être déplacé vers un bassin d'eau salée
Des membres de l'ONG Sea Shepherd observent le béluga échoué dans la Seine, le 8 août 2022.
Un opération de sauvetage est programmée mardi pour déplacer le cétacé échoué dans la Seine depuis cinq jours et dont l'état de santé est inquiétant. L'animal serait transféré pour quelques jours dans un bassin d'eau salé, le temps d'être soigné avant d'être relâché en mer.
Plusieurs équipes de sauvetage spécialisées se préparent à une opération délicate. Le béluga égaré dans la Seine, loin des eaux arctiques qui constituent son habitat habituel, sera déplacé mardi 9 août dans un bassin d'eau salée proche de la mer, a déclaré l'association de protection des milieux marins Sea Shepherd France.
Le cétacé de 800 kilos, qui semble souffrir de malnutrition, a été aperçu pour la première fois dans la Seine le 5 août. Bien que son transfert comporte des risques, Sea Shepherd, qui participe à l'opération de sauvetage, a déclaré que l'animal ne pouvait pas rester plus longtemps en eau douce.
"Le transférer dans un bassin d'eau salée nous permettra de mieux le surveiller et d'essayer de le soigner", a expliqué Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.
"Il faut le sortir de là"
D'après l'équipe du Marineland d'Antibes, dans les Alpes Maritimes, arrivée lundi soir sur place, l'extraction du cétacé s'annonce comme une opération "hors du commun" car les berges de la Seine "ne sont pas accessibles aux véhicules" à cet endroit et "tout doit être transporté à la main". Le béluga sera transporté par route vers un lieu non précisé. Pour Isabelle Brasseur, l'une des membres de l'équipe de sauvetage du Marineland, "la priorité est de le remettre dans l'eau de mer".
L'animal serait déposé pour quelques jours dans un sas à eau de mer, le temps d'être soigné, avant d'être emmené au large pour y être relâché.
"Dans tous les cas, il faut le sortir de là (...) Il faut essayer de comprendre ce qu'il a", a expliqué Isabelle Brasseur, à propos de l'animal, actuellement retenu dans une écluse sur la Seine, à Saint-Pierre-La-Garenne (Eure). "Il peut y avoir des dégradations internes qui ne se voient pas", bien qu'il s'agisse de cétacés "extrêmement résistants", a-t-elle estimé.
Le béluga, qui a refusé de se nourrir de calmars et de truites vivantes, s'est déjà vu administrer des vitamines et des antibiotiques et son état a montré quelques signes d'amélioration.
Avec Reuters et AFP