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Fonds Marianne : la commission d'enquête fustige un "fiasco" dû à "l'opacité et la désinvolture"

"Le manque de rigueur, l'opacité et la désinvolture ont conduit au fiasco" du fonds Marianne, a conclu jeudi la commission d'enquête du Sénat consacrée à ce dispositif controversé contre le séparatisme, mis en place en 2021 par Marlène Schiappa. "Le Fonds Marianne a été conçu comme une grande opération de communication" a dénoncé la Commission d'enquête du Sénat, jeudi 6 juillet. Un "fiasco", caractérisé par "le manque de rigueur, l'opacité et la désinvolture". La commission d'enquête du Sénat a rendu, jeudi 6 juillet, ses conclusions à propos du fonds Marianne, fustigeant la gestion de ce dispositif contre le séparatisme, mis en place en 2021 par Marlène Schiappa. "Le constat est sans appel sur la dérive de ce que nous appelons 'un coup politique'", a asséné lors d'une conférence de presse le rapporteur de la commission, le sénateur (LR) Jean-François Husson. Ce fonds doté de 2,5 millions d'euros avait été créé par en avril 2021 par Marianne Schiappa, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, quelques mois après l'assassinat du professeur d'histoire Samuel Paty par un jeune radicalisé, pour financer sur Internet des "contre-discours" à l'islam radical.  Promesse "pas tenue" "Nous avons le sentiment que le Fonds Marianne a été conçu comme une grande opération de communication" par la ministre, a encore observé Jean-François Husson. La "promesse" inhérente à ce dispositif, "n'a pas été tenue, ce qui relève pleinement de la responsabilité politique de la ministre", a-t-il poursuivi. "Nous l'avons longuement auditionnée [...] je ne l'ai jamais vue proposer à notre commission d'enquête des éléments tangibles. Elle a eu beaucoup de pertes de mémoire, il y a certaines prises de parole qui sont consternantes de mon point de vue, et affligeantes", a étrillé le sénateur. Pour le rapporteur, certaines des associations ayant bénéficié du fonds "ont effectué un vrai travail", mais ce n'est pas le cas des deux principales d'entre elles. Au final, le "label" du fonds Marianne "devient un véritable fardeau", voire "un boulet attaché à l'allégorie de la République", selon lui. Avec AFP

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