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Arts et People

Florence Parly : députés ivres, gestes déplacés... les souvenirs “pénibles” de la ministre à l'Assemblée

Alors que la parité peine à être atteinte dans les rangs de l'Assemblée nationale, le sexisme perdure mais reste bien moindre qu'il y a quelques décennies. Des souvenirs rapportés par Florence Parly, ministre des Armées, dans les colonnes du Elle. Si d'un côté le Sénat progresse très lentement, la part des femmes à l'Assemblée nationale a fortement augmenté depuis 2017. Désormais, elles sont près de 40 % contre 27 % en 2012. Et pourtant, comme le souligne Les Échos, les femmes ne président aucune des deux chambres du Parlement et elles ne dirigent que très peu de groupes politiques sur les 17 : le Parti Socialiste à l'Assemblée nationale, le Parti communiste français au Sénat. Enfin, le Rassemblement National lui, est dirigé par une femme. Dans son journal en kiosque ce vendredi 12 mars 2021, le magazine du Elle s'est justement intéressé au quotidien des femmes au Palais Bourbon, où "le sexisme est loin d'être une tare en voie de disparition". Comme le rapportent nos confrères, on y compte 235 députées sur 577 et les salariées représentent 49 % des 2.000 collaborateurs. Pourtant, le sexisme est loin d'avoir disparu au pays des députés entre comportements déplacés comme "des bises sans se connaître" et propos méprisants notamment sur les tenues vestimentaires ou "les apostrophes par le prénom, et non par le titre, comme le veut l'usage". L'une des dernières en date : les insultes du député LREM Pierre Henriet envers l'élue de la France insoumise, Mathilde Panot, qui a justement réclamé des excuses et une sanction. Sans parler du sexisme ordinaire qui vocifère dans les rang de l'hémicycle. Florence Parly se souvient d'une "atmosphère pénible" Pourtant, le sexisme a tout de même diminué au sein de l'Assemblée Nationale ces dernières années, comme le souligne Florence Parly, ministre des Armées, dans les colonnes du Elle. "Les choses ont beaucoup changé. Quand j'étais jeune secrétaire d'État au Budget [de 2000 à 2002, ndlr], le machisme à l'Assemblée - qui est loin d'avoir disparu - était un vrai sujet", se souvient-elle. Pour "résoudre" ce machisme comme elle le dit, Florence Parly "avai[t] compris qu'il valait mieux porter un uniforme tailleur-pantalon, cela évitait les problèmes". Quant à la meilleure manière de ne pas avoir de problèmes, "c'était d'être ferrée à glace sur les dossiers". Florence Parly se souvient d'une "atmosphère pénible" : "C'était un autre monde, une autre génération ; les gens allaient beaucoup à la buvette. Les huissiers étaient parfois obligés de soutenir par l'arrière des députés qui se seraient écroulés en remontant les gradins pour rejoindre leur place après des repas arrosés...", termine la ministre de 57 ans. Le chemin parcouru n'est pas négligeable, mais celui restant non plus. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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