Fin de cavale pour un homme qui avait violé 17 mannequins
Philippe Lebon, photographe, masseur et coach en développement personnel avait été jugé pour le viol de 17 mannequins. En cavale depuis deux mois, il vient d'être retrouvé.
"Il nous a retourné le cerveau", confiait une mannequin devant le tribunal de la cour d'assises de la Gironde, en 2019. Au total, 17 jeunes femmes à peine sorties de l'adolescence témoignaient contre Philippe Lebon ce jour-là. Celui qui est photographe, masseur autodidacte et coach en développement personnel est jugé pour viols et agressions sexuelles. Il est alors condamné à 9 ans de prison puis comparait à nouveau libre pour son deuxième procès, le 5 mars 2021. Mais au dernier jour d'audience, le prévenu s'éclipse et disparaît. La cour d'assises le condamne alors à 14 ans de réclusion criminelle et lance un mandat d'arrêt à son encontre.
Après une enquête minutieuse, Philippe Lebon est retrouvé le 28 avril dernier, dans le Morbihan. Depuis la fin de sa cavale, il est incarcéré au centre pénitentiaire de Lorient-Ploemeur.
"Je me suis dit que j'avais peut-être de la chance et qu'il fallait souffrir pour réussir."
"Il prétendait qu'on était privilégiées alors je me suis dit que j'avais peut-être de la chance et qu'il fallait souffrir pour réussir", confiait l'une des victimes devant le tribunal, en 2019. A l'époque, Philippe Lebon réussit à gagner la confiance d'une vingtaine de jeunes femmes qui rêvent de devenir mannequins. Il leur propose de lancer leur carrière en leur donnant confiance en elles, et en changeant leur image comme le raconte Sud Ouest à l'époque des faits.
Lors des séances de coaching qu'il propose, le quadragénaire réalise des massages particuliers, qualifiés de viol par le droit pénal. Durant les séances photos, il demande aux jeunes femmes de poser nues face à lui, nu également "parce que les vêtements bloquent les énergies".
Une enquête toujours en cours sur Philippe Lebon
Si Philippe Lebon est aujourd'hui derrière les barreaux, la justice reste persuadée qu'il a bénéficié de l'aide d'un tiers pour s'échapper et rejoindre le Morbihan le 4 mars dernier. Pour cela, une enquête pour recel de malfaiteur est toujours en cours, comme le confirme Sud Ouest. Le code pénal prévoit que "le fait de fournir à la personne auteur ou complice d'un crime un logement, un lieu de retraite, des subsides, des moyens d'existence ou tout autre moyen de la soustraire aux recherches ou à l'arrestation est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende".
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