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Insolite et Faits divers

Explosion rue de Trévise à Paris : les victimes toucheront les indemnisations "dans les toutes prochaines semaines", assure la mairie

Les victimes de la rue de Trévise, à Paris, toucheront les indemnisations "dans les toutes prochaines semaines", a indiqué mardi 11 janvier sur franceinfo Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la maire de Paris, chargé notamment de l'urbanisme, alors qu'un accord pour indemniser les victimes de l'explosion a été trouvé lundi soir, deux jours avant la commémoration du drame. La Ville de Paris abondera le fonds d'indemnisation à hauteur de 20 millions d'euros. Le 12 janvier 2019, une très forte détonation provoquée par une fuite de gaz avait soufflé cette rue du IXe arrondissement de la capitale, faisant 4 morts et 66 blessés. Environ 400 riverains avaient été sinistrés. C'est un "accord inédit", tient à souligner Emmanuel Grégoire. "Une procédure dans laquelle une collectivité territoriale est amenée à contribuer à un fonds d'indemnisation, cela n'a jamais été fait." L'élu salue "un cadre juridique très innovant, fixé par les autorités en septembre dernier de façon très volontariste". Il précise que "les avocats des associations de victimes et des victimes elles-mêmes, l'ensemble des parties prenantes, ont travaillé d'arrache-pied pour inventer un nouveau dispositif d'indemnisation". Emmanuel Grégoire reconnaît que le processus a été "beaucoup trop long pour Trévise, mais sera très utile dans d'autres drames qui pourraient se produire". Afin que l'accord cadre soit à présent juridiquement valable, il faut que "chacune des parties" le signe. Un Conseil de Paris "exceptionnel sera organisé dans les tous prochains jours" pour le valider. Ensuite, les coordinateurs, avec lesquels la mairie a travaillé "pour préparer cette procédure d'indemnisation", pourront "se mettre en mouvement". 20 millions d'euros versés par la Ville de Paris Emmanuel Grégoire précise que c'est la justice qui "donnera, in fine, le montant global le montant de l'indemnisation". Il souligne que la Ville de Paris a "commencé à abonder ce fonds à hauteur de 20 millions" en précisant que "ce n'est pas un plafond, mais un amorçage de ce fonds d'indemnisation". Le premier adjoint à la maire de Paris rappelle que "la Ville de Paris est innocente. Avant que des parties soient reconnues coupables, nous sommes innocents. Donc nous agissons, nous allons verser de l'argent sans reconnaissance de culpabilité". Cela signifie selon lui qu'"à la fin des fins, les sommes, l'argent public en l'occurrence pour la Ville de Paris, que nous dépensons, s'il n'y avait pas de condamnation au bout, on doit pouvoir en réclamer le remboursement par les gens dont la responsabilité sera engagée". Emmanuel Grégoire "comprends l'insupportable attente que cela a généré chez les victimes" et s'en "excuse". Mais la solution "est là", même si "la justice va avoir un temps encore très long". Le premier adjoint tient à leur assurer que la Ville de Paris "va verser des fonds" et veillera "au bon suivi de la mise en œuvre de l'accord cadre" et sera "à leurs côtés dans les années qui viennent". "On fera tout pour aider à la manifestation de la vérité dans la procédure judiciaire. On laisse la justice faire son travail", ajoute Emmanuel Grégoire.

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