Eric Dupond-Moretti “humilié au fer rouge” par le couturier français Emanuel Ungaro
Dans le livre Reste à ta place, le journaliste Sébastien Le Fol a choisi de donner la parole aux personnalités issues d'un milieu modeste qui ont gravi les échelons pour atteindre les sommets. Parmi eux, le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti qui lui a raconté une scène d'humiliation dont il a été victime dans le passé.
Avocat pénaliste reconnu hier, ministre de la Justice aujourd'hui, Éric Dupond-Morettia su s'imposer pour devenir l'un des acteurs incontournables de la vie politique française. Pourtant rien ne le prédestinait à arriver là où il se trouve désormais. Issu d'une famille modeste italienne, il a grandi dans le nord de la France, élevé par sa mère seule puisqu'il perd son père très jeune.
Une mère dont il a toujours été très admiratif, et dont il n'a pas hésité à prendre plus tard son nom de jeune fille, Moretti, pour lui rendre hommage. "Avant de me taire, un dernier mot : je pense bien sûr aux miens, à ceux que j'aime et qui me sont proches. Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d'origine pour fuir la misère et pour arriver ici dans ce grand pays", avait-t-il déclaré en juillet 2020.
Éric Dupond-Moretti et le "désir de revanche sociale"
Mais Éric Dupond-Morettia également dû faire ses preuves pour réussir et surmonter parfois quelques humiliations. Dans le livre Reste à ta place de Sébastien Le Fol, le ministre a évoqué l'une d'entre elles, lors de son premier séjour à Paris en tant que jeune avocat. "Je vois bien que l'on me prend pour un hobereau avec de la paille qui sort des poches. Je m'en moque, dit-il. J'arrive avec la rage de Rastignac et je vais chez Ungaro, avenue Montaigne. Je dois avoir l'air tellement plouc, tellement pas dans mon élément, j'achète une veste en tweed, je l'ai toujours d'ailleurs, et quand je remonte à Lille, j'apprends que la maison Ungaro a appelé mon banquier pour savoir si mon compte était approvisionné. Ça, c'est une humiliation au fer rouge. Là, je me dis : non seulement je n'ai pas les codes, mais je n'ai pas la gueule". Mais l'ancien ténor du barreau n'a jamais lâché et assume "son désir de revanche sociale". "Elle s'ajoute à ma volonté personnelle", explique-t-il. Une humiliation qui a forgé le personnage.
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