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Enquête ouverte pour tentative d'assassinat après l'attaque du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses

Le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, en région parisienne, a été vandalisé dans la nuit de samedi à dimanche. Son épouse et ses enfants ont été pris pour cibles lors de l'attaque. L'édile a évoqué une nuit "d'horreur" et "d'ignominie". Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat, a indiqué le parquet de Créteil. Des policiers municipaux devant le domicile vandalisé du maire de l'Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun. Si la nuit de samedi à dimanche a connu un recul des violences, elle a cependant été marquée par une attaque à la voiture-bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, dans le sud de Paris. Vers 01 H 30, alors que le maire de ce chef-lieu d'arrondissement du Val-de-Marne, Vincent Jeanbrun (LR), se trouvait dans son Hôtel de ville, des émeutiers ont lancé une voiture-bélier sur sa maison avant d'y mettre le feu, a-t-il indiqué. Sa femme a été hospitalisée après avoir été blessée au genou, ainsi qu'un de ses deux jeunes enfants, qui l'a été plus légèrement, selon l'entourage de l'élu. Une enquête a été ouverte pour tentative d'assassinat. "Un cap a été franchi dans l'horreur" Au petit matin de dimanche, le pavillon de banlieue du maire, gardé par la police, portait les stigmates de l'attaque, avec un portail enfoncé et une clôture noircie par les flammes, selon des images AFP. "Cette nuit, un cap a été franchi dans l'horreur et l'ignominie", a estimé le maire de cette ville d'environ 30 000 habitants. Dans un communiqué diffusé dimanche matin, la Première ministre Élisabeth Borne a dénoncé des "faits intolérables". Ailleurs, cette cinquième nuit de violences urbaines a été dans l'ensemble de moindre intensité que la précédente. Selon le ministère de l'Intérieur, 719 personnes ont été interpellées dans la nuit de samedi à dimanche, contre 994 samedi à la même heure. À ce stade, 45 policiers et gendarmes ont été blessés, 577 véhicules et 74 bâtiments ont été incendiés et 871 incendies ont été comptabilisés sur la voie publique, a ajouté le ministère. Dix commissariats, 10 casernes de gendarmerie et 6 postes de police municipale ont également été pris pour cible. "Nuit plus calme grâce à l'action résolue des forces de l'ordre", a indiqué Gérald Darmanin sur Twitter vers 3 H 00 du matin. Important dispositif à Paris  Marseille et l'ensemble de l'agglomération lyonnaise sont les deux villes les plus touchées par les violences, comme la veille, a indiqué à l'AFP une source policière. Outre l'attaque à la voiture bélier du domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses, le véhicule de fonction du maire de La Riche, près de Tours (Indre-et-Loire), a subi un début d'incendie, a-t-on indiqué de même source. Après les nombreux pillages commis en France la nuit précédente, un important dispositif avait été déployé à Paris le long des Champs-Élysées. Tout au long de l'avenue, des petits groupes de jeunes vêtus de noirs ont déambulé sous les yeux de CRS devant les commerces, dont les devantures étaient protégées de planches de bois. Les derniers groupes ont été évacués avant 02 H 00. Selon un bilan encore provisoire du parquet de Paris, 153 personnes dont 47 mineurs ont été placés en garde à vue, contre 103 samedi à la même heure. Peu d'incidents sérieux ont été rapportés en banlieue parisienne, point de départ des émeutes. Des policiers ont été toutefois la cible de tirs de mortiers d'artifice à Vigneux (Essonne). "Baisse importante d'intensité et du nombre des violences" Dans les Yvelines, un local associatif a été incendié à Mantes-la-Jolie et un autre à Limay, a-t-on appris de source policière. "À l'instar de la nuit précédente, des dégâts matériels ont été recensés dans plusieurs communes", notamment au Mée-sur-Seine et à Lognes, a indiqué la préfecture de Seine-et-Marne, qui fait état d'une "baisse importante d'intensité et du nombre des violences" et d'une "absence de simultanéité des faits". Saisi par une vidéo amateur venue contredire le récit initial livré par les policiers, le tir à bout portant d'un motard et la mort de Nahel lors d'un contrôle routier à Nanterre ont choqué jusqu'au sommet de l'État, embrasé le pays et résonné bien au-delà des frontières françaises. Plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne, ont mis à jour leurs conseils aux voyageurs en leur recommandant de ne pas se rendre dans les zones concernées par les violences. Avec AFP

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