Enquête : le drone, la nouvelle arme des délinquants
Les drones sont devenus utiles aux délinquants pour faire des repérages avant un braquage ou préparer des évasions en prison. Le phénomène est pris au sérieux par les forces de l'ordre, qui tentent de répliquer. Enquête.
Le drone, nouveau complice des délinquants, est devenu la bête noire des services de sécurité. Il permet notamment d'effectuer des repérages pour les cambriolages ou des livraisons express en prison. Le drone était déjà utilisé pour faire entrer clandestinement des produits en prison, comme au centre pénitentiaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales), le 27 mars. Les détenus ont expliqué s'est fait livrer du matériel informatique. Pour les surveillants, l'alerte aurait pu être plus sérieuse. "Notre crainte, ce sont les armes", reconnaît Johann Reig, secrétaire général de l'UFAP Occitanie.
Des systèmes de protections
En 2019, 37 survols de prison ont été enregistrés, puis 42 en 2020, et 35 en 2021. Certains établissements pénitentiaires, comme Fleury-Mérogis (Essonne) sont équipés de systèmes antidrones, qui forment, ainsi que l'explique l'adjoint au chef de la maison d'arrêt, Renaud Lassince, "un dôme de protection". Le fusil antidrone est encore plus dissuasif. Le système est utilisé par la gendarmerie et son unité spéciale, chargée notamment de la protection de l'Élysée. Un fusil coupe les ondes entre l'appareil et sa télécommande et le pilote perd le contrôle de l'engin.