En France, des "vaccinodromes" pourraient être opérationnels "dans les prochains jours"
Des patients en consultation médicale pour recevoir une injection du vaccin Pfizer-BioNtech dans un centre de vaccination à Béziers, dans le sud de la France, le 17 mars 2021.
La ministre déléguée chargée de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher, a dit mardi, être en concertation avec les élus locaux pour ouvrir les 35 vaccinodromes promis par le gouvernement dans la lutte anti-Covid "dans les prochains jours". BioNTech/Pfizer devrait "fournir le plus grand nombre de doses dans les semaines qui viennent", a-t-elle précisé.
La lutte contre le Covid-19 pourrait s'accélérer si le gouvernement tient ses promesses. Les 35 grands centres qui doivent permettre de vacciner massivement les Français contre leCovid-19 "seront opérationnels dans les prochains jours", a annoncé mardi 23 mars la ministre déléguée chargée de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher.
"On est en train de travailler avec les élus locaux pour les mettre en place", a-t-elle précisé sur BFMTV. La France a "terminé la phase de vaccination dans les Ehpad", qui était "un peu complexe", a expliqué la ministre. À présent, "nous avons une accélération de la livraison du nombre de doses et donc nous pouvons passer à une deuxième phase de vaccination plus massive".
Le gouvernement a assuré lundi vouloir ouvrir de grands centres "pour vacciner massivement les Français" à partir d'avril. Pourtant, il avait initialement écarté l'idée d'utiliser de grands centres, associés à l'échec de la campagne de piqûres contre la grippe H1N1.
Difficulté de se déplacer pour les plus fragiles
Interrogés par France 24, certains élus locaux restent sceptiques. Ainsi Azzédine Taïb, le maire de la commune de Satins située en Seine-Saint-Denis, l'un des départements les plus touchés, estime que l'installation d'un vaccinodrome au Stade de France à Saint-Denis, à plusieurs kilomètres de sa ville, ne réglera pas le cœur du problème : "Nous avons en Seine-Saint-Denis beaucoup de personnes fragiles pour qui il est compliqué de se déplacer pour se faire vacciner, même dans les communes proches. Par ailleurs, le sentiment de défiance reste fort vis-à-vis des vaccins et les centres de proximité ont un rôle essentiel à jouer que ne peut pallier un centre régional. À mon sens, la stratégie sanitaire actuelle n’est pas adaptée à notre situation."
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Pour l'heure, et après l'interruption de l'utilisation du vaccin d'AstraZeneca pendant quelques jours la semaine dernière, la France compte plus de 6,35 millions de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin, dont près de 2,5 millions vaccinées avec deux doses. Le gouvernement table toujours sur 10 millions de premières doses injectées mi-avril.
"Ce sera clairement BioNTech/Pfizer qui va fournir le plus grand nombre de doses dans les semaines qui viennent", a-t-elle dit, soulignant ainsi les problèmes d'approvisionnement pour le vaccin d'AstraZeneca.
Avec AFP