Drôme : un élève en garde à vue après avoir jeté une chaise en direction d'un professeur en classe
L'élève, cagoulé, avait fait irruption dans une salle de cours le 18 octobre dernier avant de prendre la fuite. Le chef d'établissement avait porté plainte.
Un élève du lycée Gustave-Jaume, à Pierrelatte (Drôme), a été placé en garde à vue le 4 novembre dernier pour avoir jeté une chaise en direction d'un enseignant en plein cours, le 18 octobre dernier, indique France Bleu Drôme Ardèche lundi 8 novembre. Alors qu'il avait dissimulé son visage sous une capuche, l'établissement craignait avoir été victime d'une intrusion. Le lycéen ardéchois sera finalement convoqué devant la protection judiciaire de la jeunesse de Privas. Un conseil de discipline est également programmé par l'établissement.
Un tag menaçant, "tous les profs, je vais vous décapiter", avait été découvert le 21 octobre sur une porte des toilettes réservées aux garçons du lycée. On pouvait également lire "Nique les islamophobes". Le proviseur avait porté plainte.
Sécurité renforcée aux abords de l'établissement
Une équipe mobile de sécurité, composée d'un ancien fonctionnaire de police et d'un ancien chef d'établissement, tous deux retraités, renforce par ailleurs le lycée Gustave-Jaume en cette rentrée scolaire et pour quelques semaines. Avant les vacances de la Toussaint, des tags menaçant les enseignants de décapitation avaient été retrouvés le 21 octobre.
Les deux experts, formés dans la gestion des conflits, vont rencontrer l'encadrement et les enseignants pour identifier ce qui ne va pas. Ils peuvent programmer des interventions en classe, sur la drogue ou la laïcité. Ils peuvent également proposer de réorganiser l'espace ou une plus grande surveillance des abords des lycées et collèges. Le directeur académique de la Drôme était également sur place ce lundi pour entendre les enseignants, selon France Bleu Drôme Ardèche.
"Il n'y a pas qu'un problème, mais un faisceaux de causes qui se conjuguent. On est un lycée qui mériterait d'être classé en REP, la partie professionnelle en tous cas, ce qui n'est pas le cas", témoigne Damien Challéat, professeur d'histoire-géographie à Gustave-Jaume. "Notre établissement recrute dans des collèges qui sont en Réseau d'éducation prioritaire mais notre lycée professionnel ne bénéfice pas des moyens de la REP pour avoir plus de professeurs par niveau, plus de surveillants, et plus d'encadrements au niveau des CPE notamment."