Disparition de Delphine Jubillar : "Vous vous y prenez très mal", ses amies défient les avocats de Cédric
Sans nouvelle de Delphine Jubillar, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac-les-Mines, depuis plus de 20 mois, les proches de l'infirmière haussent le ton contre les avocats de Cédric Jubillar.
La lassitude se fait sentir. Ce vendredi 2 septembre, sur le groupe Facebook Soutiens aux familles de Delphine Aussaguel, les proches de Delphine Jubillar ont pris la parole pour faire part de leur colère et de leur désespoir, vingt mois après la disparition de l'infirmière. "NOUS SOMMES EN COLÈRE", ont-ils écrit en majuscules. "Plus de 20 mois que nous réclamons, que nous supplions, que nous attendons, que nous pleurons pour que la vérité éclate et justice soit rendue. Plus de 20 mois que Delphine a disparu, la victime."
Écœurées, les amies de l'infirmière se sont directement adressées aux avocats de Cédric Jubillar, qui défendent depuis plus d'un an celui qu'elles pensent toutes responsable. "N'essayez pas de nous faire pleurer sur le sort de votre client, Mr Jubillar. Vous vous y prenez très mal. Des milliers de Français et d'ailleurs soutiennent Delphine, la seule et unique victime. Celle qui, à ce jour, a disparu, est salie, jetée en pâture, celle à qui sa vie privée a été dévoilée, moyennant finance ! Une honte !", ont-elles poursuivi. "La colère, c'est nous qui la portons depuis plus de 20 mois. La disparition de Delphine n'est pas une pièce de théâtre, n'est pas une fiction, n'est pas un film. C'est RÉEL. Mesdames, messieurs les avocats, ne vous trompez pas de victime, cessez vos mensonges, et faites en sorte de rendre Delphine à ses enfants et sa famille."
Cédric Jubillar : la défense tient bon
Si les proches de Delphine Jubillar sont aussi remontés, c'est que les avocats de Cédric Jubillar ne faiblissent pas. Vendredi 2 septembre, dans une interview accordée à Paris Match, Maîtres Jean-Baptiste Alary, Emmanuelle Franck et Alexandre Martin ont dénoncé le traitement infligé à leur client, incarcéré depuis le 18 juin 2021 malgré l'absence de preuves. "C'est juste insupportable, ça suffit !", ont-ils lancé. "Dès que nous faisons une demande de mise en liberté, comme par hasard les juges ordonnent une nouvelle expertise et la Chambre d'accusation utilise ce 'prétexte' pour motiver son refus." Et de poursuivre, dénonçant les conditions de détention du suspect. "Cédric Jubillar subit un calvaire, dans une cellule de 8m2, dont il ne sort que deux fois une demi-heure. C'est un traitement scandaleux, inhumain, pour ce type de détenus en préventive. Cette justice-là aussi nous fait peur."
Toujours considéré comme le principal suspect dans l'affaire de la disparition de son épouse, Cédric Jubillar sera entendu une nouvelle fois le 23 septembre prochain par la chambre de l'instruction.