Disparition d’Emile, au Vernet : "Si un habitant était impliqué…", le maire du hameau incisif après les soupçons
Où est passé Émile ? La question taraude encore les enquêteurs. Les faits remontent au 8 juillet 2023. Emile, alors âgé de deux ans et demi, échappe à la vigilance de ses grands-parents, Anne et Philippe Vedovini, dans le jardin de leur maison située dans la petite commune du Vernet. Ses parents, Marie et Colomban, l'ont déposé quelques heures plus tôt dans leur résidence secondaire pour y passer les vacances d'été. Sont également présents plusieurs oncles et tantes de l'enfant. La police reçoit le signalement de sa disparition à 18h12. Deux témoins déclarent l'avoir vu pour la dernière fois une heure plus tôt, alors qu'il "descendait la route" seul à une dizaines de mètre de la maison familiale.
Pourquoi l'alerte n'a pas été donnée aussitôt ? Pour François Balique, maire du Vernet, "les enfants sont libres dans les villages, il n’y a pas de danger. C’est un village tranquille. Il y a juste des touristes qui viennent faire de la marche". Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré ce jeudi 7 décembre, l'édile va plus loin. "Tout le monde a conscience que si un habitant était impliqué, on en saurait déjà plus. Les gendarmes ont absolument tout contrôlé, avance-t-il, incisif. Il s’est passé quelque chose et on ne sait toujours pas quoi". Impossible cependant d'oublier la disparition d'Emile : "On n’en parle pas tous les jours, mais cela reste dans un coin de la tête, c’est logique. On pense en premier lieu à la famille".
Cet appel lancé par la mère d'Emile
L'enquête pâtit d'un sérieux manque de preuves et d'indices pour la faire progresser. De leur côté, les parents du petit garçon trouvent du réconfort dans la foi catholique. Un groupe Facebook, Prions pour Émile, a même spécialement été créé pour appeler proches et anonymes à les soutenir par la prière. Dans une publication postée le 30 novembre dernier, Anne Vedovini invitait la communauté chrétienne à se recueillir le 8 décembre, cinquième mois de la disparition de son fils mais également date de célébration de l'Immaculée conception. Selon nos confrères de BFMTV, la mère de famille expliquait se préparer "à cette journée avec une 'neuvaine',c'est-à-dire une période de neuf jours pendant laquelle des prières sont prononcées en l'honneur d'un saint afin de demander secours ou miséricorde". Un même appel à la prière avait été lancé un mois plus tôt pour le troisième anniversaire de l'enfant disparu.