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Discrimination : Google condamné pour discrimination entre hommes et femmes.

118 millions de dollars, c'est la somme que Google va payer aux États-Unis pour indemniser ses "salariées femmes" victimes de discrimination. La facture est salée mais c'est un accord à l'amiable qui permet de refermer cinq ans de procédure et surtout qui évite de passer par la case procès. La plainte collective était portée par quatre anciennes employées. Une ingénieure, une directrice technique, une responsable marketing et une enseignante du centre pour enfants de Google situé lui aussi dans l'immense siège de Moutain View en Californie. Elles estimaient que dans l'entreprise à postes équivalents les femmes étaient moins bien payées que les hommes ; et qu'à expérience et qualifications égales elles étaient à des échelons moins élevés. Grâce à elle, environ 15 500 salariées qui travaillent pour le moteur de recherche vont donc être indemnisées. L'accord, révélé vendredi 10 juin, doit encore être approuvé par un juge. Cela ne veut pas dire que Google reconnaît sa responsabilité. Le groupe maintient qu'il s'est "pleinement conformé à toutes les lois, règles et réglementations" ,qu'il renvoie vers le code de bonne conduite de sa société-mère, Alphabet, qui comprend un chapitre sur l'égalité des sexes. Assure qu'il traite tous ses employés de manière juste et équitable et que s'il constate des différences de rémunérations, il procède aux ajustements nécessaires. Il se dit même très satisfait de cet accord. Il faut bien sauver la face. L'essentiel est de solder un différend juridique qui commençait à devenir inconfortable. Ce n'est pas la première fois que Google est épinglé pour discriminations L'an dernier le moteur de recherche avait déjà payé 3,8 millions de dollars pour discriminations envers des femmes et des personnes d'origine asiatique. Google avait déclaré que les discriminations avaient été détectées au cours d'une analyse de routine et qu'elle n'avait absolument pas enfreint la loi. Cette fois il y a quand même du progrès parce que Google a aussi accepté, c'est dans l'accord, que pendant trois ans, deux experts indépendants analysent ses pratiques de recrutement et de rémunérations. L'entreprise devra suivre leurs recommandations, mettre en place un modèle plus égalitaire.Aux États-Unis les regards se tournent maintenant vers Nike, autre géant de la bourse qui fait face à un procès dans les mêmes circonstances, une action collective contre des faits de discrimination sexuelle lancée en 2018. Si les plaignantes obtiennent gain de cause, ce seront 5 000 femmes supplémentaires qui pourront prétendre à une indemnisation.

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