Désintox. Non ce n'est pas un débris du système antiaérien ukrainien qui a bombardé un jardin d'enfant de Kyiv, mais bien un missile russe
Désintox. Non ce n'est pas un débris du système antiaérien ukrainien qui a bombardé un jardin d'enfant de Kyiv, mais bien un missile russe
En représailles de l'attaque ayant endommagé le pont de Crimée, la Russie a fait pleuvoir des dizaines de missiles sur l'Ukraine. Les objectifs revendiqués étaient les infrastructures énergétiques, militaires ou de communication. Dans les faits, de nombreux sites civils ont été touchés...
À Kyiv, c'est notamment le cas d'un jardin d'enfants. Interrogé sur ces frappes aveugles, le porte-parole de l’ambassade de Russie en France, Alexander Makogonov a nié en bloc : « c’est impossible pour les militaires russes de tirer sur un terrain de jeux d’enfants. C’est le système anti aérien ukrainien qui montre ses failles. Il s’agit de débris du système antiaérien qui infligent ces dégâts ».
Or, plusieurs experts contactés par Désintox réfutent la théorie selon laquelle les dégâts auraient pu être causés par un missile antimissile ukrainien qui aurait raté son objectif. Désintox a réuni a rassemblé des photos et des vidéos de la zone d'impact après le bombardement. On y distingue des débris de missile que nous avons soumis à deux spécialistes en armement et en analyse post-frappe. Des débris du missile, visibles à droite du cratère le jour même de la frappe ce 10 octobre, permettent de réfuter l'hypothèse d'un raté de la défense anti-aérienne ukrainienne.
Ces débris de missile, pris en photo le lendemain de la frappe, permettent d'identifier un missile de croisière russe. Les experts sont formels : les débris indiquent un moteur à réaction aérobie qui n'est présent dans aucun équipement défensif anti-aérien ukrainien. Marc Garlasco, ancien du Pentagone et conseiller militaire à PAX, une ONG hollandaise, est affirmatif : « l’image montre que nous sommes face à un missile de croisière russe de type KH-101 ».
Des analyses supplémentaires du terrain permettraient d’obtenir plus d’informations sur la frappe. Mais, les éléments recueillis suffisent à prouver le mensonge du porte-parole de l'ambassade.
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