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Covid-19 : la France franchit le cap des 50 % de vaccinés, bien loin de l'immunité collective

Dans un centre de vaccination à Villetaneuse, en banlieue nord de Paris, le 27 juillet 2021. La moitié de la population française (50,5 %) est désormais dotée d'un schéma vaccinal complet. Mais face à la progression du variant Delta, les autorités sanitaires estiment que l'immunité collective sera atteinte quand 90 % des Français seront vaccinés.  Un Français sur deux est désormais complètement vacciné contre le Covid-19, a annoncé, mardi 27 juillet dans la soirée, la Direction générale de la Santé. Une proportion qui reste éloignée de celle devant permettre d'atteindre l'immunité collective – autour de environ 90 %. Disposent d'un "schéma vaccinal complet" les Français ayant reçu deux doses de vaccin Moderna, AstraZeneca ou Pfizer – une dose s'ils ont été positifs au Covid-19 – ou une dose du vaccin Janssen. "Depuis le début de la campagne de vaccination en France, 40 719 515 personnes ont reçu au moins une injection (60,4 % de la population totale) et 34 026 476 personnes ont désormais un schéma vaccinal complet (50,5 % de la population totale)", indique la DGS dans un communiqué. Le cap des 40 millions de Français ayant reçu au moins une injection a été franchi lundi, avec un mois d'avance sur le calendrier initial. Le gouvernement vise désormais 50 millions de primo-vaccinés d'ici fin août. Selon le ministère de la Santé, la France, qui était en retard par rapport à ses voisins européens, a "réduit l'écart avec l'Italie et la Belgique". Elle reste derrière l'Espagne et le Portugal mais se trouve en "phase de rattrapage très rapide". Cibler les plus fragiles et les "hésitants" Face à la flambée des contaminations qui dépassent régulièrement les 20 000 nouveaux cas quotidiens – une évolution qui s'explique par la propagation du très contagieux variant Delta –, le gouvernement continue la course à la vaccination et cible les plus fragiles et les personnes hésitantes.  "Trois millions de rendez-vous seront ouverts dans les dix prochains jours", a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran qui accompagnait le Premier ministre Jean Castex, en visite mardi en Seine-Saint-Denis pour convaincre les habitants de se faire vacciner. "Il est urgent de se vacciner", a martelé sur France Inter Alain Fischer, qui conseille le gouvernement sur ce sujet. Selon lui, l'attention doit être portée sur les "hésitants", dont beaucoup sont des "gens en grande précarité ou des groupes culturels qui entendent moins bien les explications" officielles. Ces publics sont visés par le dispositif "aller vers" qui prévoit de multiples initiatives : vaccibus, campagnes au pied des immeubles d'habitation, vaccination dans les centres commerciaux, en pharmacie, appels téléphoniques ciblés, etc. >> À lire aussi : Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan, les pyromanes du mouvement antivax Les autorités veulent aussi mettre l'accent sur la vaccination des plus de 80 ans – celle-ci plafonnait mais a recommencé à augmenter, avec désormais plus de 82 % de primo-vaccinés. Pour les personnes souffrant de comorbidités, la couverture s'améliore également, avec 75 % de protégés avec une première dose. Mais l'objectif gouvernemental est de se hisser à 85 % pour ces populations qui, parce qu'elles présentent des risques, pourraient engorger les hôpitaux. Face au variant Delta, "nous n'avons pas le choix", il faut "des mesures incitatives plus fortes que celles qui étaient (jusqu'à présent) du domaine de l'explication", a souligné le professeur Fischer. Parmi ces mesures figure le projet de loi gouvernemental prévoyant l'obligation vaccinale pour les soignants et le pass sanitaire généralisé aux bars et restaurants, lieux culturels et transports. Un texte ayant suscité de vives résistances et qui devrait entrer en vigueur entre le 5 et le 10 août – "peut-être plus près du 10 août", selon Olivier Véran. Moins de formes graves par rapport aux vagues précédentes Selon Alain Fisher, ce variant fait "doubler chaque semaine" le taux d'incidence – le nombre hebdomadaire moyen de nouveaux cas pour 100 000 habitants. Celui-ci a grimpé à 189 en moyenne nationale, soit près de quatre fois le seuil d'alerte (50). Selon Santé publique France, 26 871 contaminations ont été enregistrées mardi 27 juillet, bilan journalier le plus élevé depuis la fin avril, tandis que les hospitalisations en réanimation remontent légèrement, avec près 978 malades du Covid dans ces services, contre 876 voilà une semaine. La flambée est très visible dans les zones touristiques (littoral atlantique, Alpes-Maritimes, Hérault et Corse) où nombre de préfectures ont réimposé des restrictions dont le masque à l'extérieur. On observe toutefois "une décorrélation entre les hospitalisations et les diagnostics", a souligné mardi le ministre de la Santé, expliquant que grâce à la vaccination, "il y a moins de patients hospitalisés pour formes graves du Covid dans notre pays qu'il y en avait lors des vagues précédentes, pour un nombre de contaminés identiques". L'extension du passe sanitaire annoncée par Emmanuel Macron le 12 juillet a provoqué une multiplication des prises de rendez-vous pour une première vaccination. S'appuyant sur un sondage Ifop, le ministère de la Santé souligne que le taux d'adhésion à la vaccination a progressé à 86 % au 22 juillet, contre 81 % dans une précédente étude. Avec AFP

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