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Covid-19 : la dose de rappel et le retour du masque obligatoire au menu du Conseil de défense

Un homme subissant un test PCR, le 23 février 2021, à Dunkerque, en France. Emmanuel Macron réunit mercredi matin son Conseil de défense pour définir les mesures à prendre pour contrer la flambée des contaminations au Covid-19 en France. Dose de rappel de vaccin, port du masque... L'exécutif se penche, mercredi 24 novembre, en Conseil de défense sur un renforcement de la riposte sanitaire face à la flambée de l'épidémie du Covid-19 qui revient rythmer la fin du quinquennat Macron. À l'isolement après son test positif lundi, le Premier ministre Jean Castex participera à distance à cette nouvelle réunion entièrement dédiée au sanitaire, suivie d'un Conseil des ministres. Symbole d'une épidémie qui dicte à nouveau l'agenda du gouvernement, à un mois de Noël. Même si les chiffres du mardi sont toujours élevés puisqu'ils intègrent des personnes qui n'avaient pas pu être testées le dimanche, 30 454 cas positifs ont été recensés en 24 heures. Autre indicateur de la reprise épidémique : les classes fermées. Selon le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, il y en a actuellement 6 000, contre 4 000 vendredi dernier. Face à cette recrudescence, l'exécutif mise plus que jamais, selon une source gouvernementale, sur "les deux outils à notre disposition: la vaccination et le passe" sanitaire pour lequel les contrôles ont été renforcés. Le Conseil de défense permettra ainsi "d'aborder la question de l'extension de la troisième dose du vaccin, considérant les recommandations que nous avons obtenues des différentes autorités scientifiques et sanitaires", a indiqué mardi le ministre de la Santé, Olivier Véran. Logiquement, le gouvernement devrait entériner la préconisation émise vendredi par la Haute autorité de santé (HAS) d'injecter la dose de rappel (le plus souvent une troisième dose) dès 40 ans, six mois après la vaccination complète. Pas de consensus scientifique "Il y a très peu de quadragénaires qui sont déjà à six mois de la deuxième dose, ça arrivera progressivement au mois de décembre. Donc, ça nous donne la possibilité de nous organiser si la décision était entérinée", a commenté Olivier Véran. Deux autres organismes consultatifs, le Conseil scientifique et le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, sont allés plus loin en envisageant un rappel pour tous les adultes. Pour l'instant, le rappel ne concerne que les plus de 65 ans, les personnes à risques de formes graves et les soignants. Pour les 50-64 ans, le rappel sera disponible à partir du 1er décembre. Le rappel systématique pour tous les adultes ne fait cependant pas consensus chez les scientifiques. Certains font valoir que deux doses restent très efficaces contre les formes graves et que l'urgence est de vacciner ceux qui n'ont eu aucune dose (6 millions de personnes). L'un des autres enjeux du Conseil de défense sera de savoir à partir de quand le rappel sera nécessaire pour prolonger le passe sanitaire selon les âges. Pour les plus de 65 ans, ce mécanisme doit en principe démarrer le 15 décembre. Mais le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, a assuré lundi avoir "poussé" pour avancer cette date au "milieu de la semaine prochaine". Crise sociale aux Antilles Le Conseil de défense pourrait par ailleurs décider de rendre à nouveau le masque obligatoire dans certains lieux, dont les salles de spectacle. En revanche, un couvre-feu ou même un reconfinement ne sont pas à l'étude, selon une source gouvernementale. "Mais compte tenu de ce qui se passe chez nos voisins proches, on ne peut pas l'écarter", prévient dans Le Parisien le professeur Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, qui se dit "très étonné par la brutalité de cette vague". >> À lire aussi : Défiance envers l'État, pauvreté, hôpital en détresse... Les origines de la colère en Guadeloupe La situation explosive aux Antilles, où une mobilisation contre la vaccination obligatoire pour les soignants a viré à la crise sociale, devrait également figurer au menu mercredi. Pour sortir de l'impasse, Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer, a indiqué que le gouvernement "s'est engagé à trouver d'autres types de vaccins" pour les personnes qui refusent ceux à ARN messager. Plusieurs candidats à la présidentielle, de Michel Barnier (LR) à Jean-Luc Mélenchon (LFI) en passant par Marine Le Pen (RN), ont réclamé pour leur part le rétablissement des tests gratuits, rejoignant l'avis de nombreux scientifiques. À cinq mois de la présidentielle, l'épidémie du Covid, qui avait parfois complètement disparu du débat politique, fait aussi un retour en force dans la campagne et promet de devenir l'un des grands enjeux pour 2022. Avec AFP

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