Christophe Beaugrand enfant harcelé : “Je me faisais traiter de pédé et de sale gros”
invité sur le plateau de C à Vous ce jeudi 4 novembre, le journaliste Christophe Beaugrand a livré un témoignage poignant sur les faits de harcèlement scolaire qu'il a subi enfant.
Avant d'être un homme et un papa comblé, le journaliste Christophe Beaugrand a été un enfant harcelé. Invité sur le plateau de C à Vous ce jeudi 4 novembre afin de parler de harcèlement scolaire, le journaliste a livré des confidences qui font froid dans le dos. Celui qui en avait déjà parlé dans un chapitre de son livre intitulé Fils à papaest revenu sur ces souvenirs que personne ne devrait avoir."J'étais moqué parce que j'étais un peu bouboule et parce que dès qu'on a une petite différence, c'est forcément une porte d'entrée pour les moqueries. J'ai senti cette différence du fait d'être homosexuel quand j'étais gamin".
Christophe Beaugrand a été très marqué par toutes les remarques qu'il a dû encaisser petit : "Très rapidement, j'ai senti cette différence. Je me faisais traité de pédé, de sale gros... Et c'est le quotidien de beaucoup d'enfants aujourd'hui". Son histoire fait penser à celle de la petite Dinah, qui a été retrouvée pendue par sa mère, chez elle, il n'y a pas si longtemps que cela.Et Christophe Beaugrand n'a pas hésité à le faire remarquer : "Il faut savoir que l'homosexualité est la première raison de harcèlement scolaire, c'est d'ailleurs arrivé à la petite Dinah, qui s'est depuis suicidée. Elle est devenue la sale lesbienne de service... Ce qui est arrivé est dramatique, comment peut-on avoir envie de mourir à un âge où la vie est sensée prendre le dessus ?"
Christophe Beaugrand : "En venant ici, je vais en reprendre plein la figure"
Heureusement, aujourd'hui, l'animateur qui sévit à la télé et à la radio est un homme comblé."En venant ici, je vais en reprendre dans la figure mais ce n'est pas grave. Aujourd'hui j'ai acquis une maturité, je n'ai jamais été aussi heureux". Car malgré la quarantaine bien passée, les faits de harcèlement font toujours partie de son quotidien : "Encore aujourd'hui, je reçois des messages très agressifs, très violents, même si 98% sont des messages positifs. Les réseaux sociaux sont des machines à attiser la haine", a-t-il raconté, désemparé par la situation. Avant de continuer : "Le plus dramatique est que ce ne sont pas des gamins qui envoient cela, ce sont des adultes". Ses mots auront peut-être la capacité de faire réagir.
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