Chauffeur de bus tué à Bayonne en 2020 : les deux principaux suspects sont renvoyés devant la cour criminelle
Le parquet avait demandé à ce que ces deux hommes soupçonnés d'avoir frappé à mort un chauffeur de bus à Bayonne en 2020 soient jugés pour meurtre devant la cour d'assises. La juge en a décidé autrement.
Les deux suspects du meurtre d'un chauffeur de bus à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) en juillet 2020 sont renvoyés devant la cour criminelle pour violences volontaires en réunion, rapporte mardi 17 mai France Bleu Pays Basque. Fin avril, le parquet de Bayonne avait demandé leur renvoi devant la cour d'assises. La juge d'instruction a décidé de ne pas suivre ces réquisitions.
Les deux principaux suspects, âgés de 24 et 25 ans, sont soupçonnés d'être à l'origine de la mort du conducteur de bus Philippe Monguillot, le 5 juillet 2020 à Bayonne. Ils sont poursuivis pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Jugés devant la cour criminelle, ils risquent 20 ans de réclusion et non plus la perpétuité. La Cour criminelle est composée de cinq magistrats professionnels et non pas de jurés populaires.
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Deux autres hommes de 36 ans et 42 ans étaient également poursuivis dans cette affaire. Ils avaient été remis en liberté mais étaient toujours mis en examen pour "non-assistance à personne en danger". Aucune poursuite n'est engagée contre le plus jeune. L'homme de 42 ans est poursuivi pour avoir fourni un logement aux deux principaux accusés après les faits.
Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot, 58 ans, travaille sur la ligne 1 du Trambus, à Bayonne. Vers 19 heures, alors qu'il se trouve au niveau de l'arrêt "Balichon", il sort de sa cabine et souhaite contrôler le titre de transport d'un groupe de personnes et leur demande de porter un masque de protection obligatoire à bord. Le chauffeur est alors frappé plusieurs fois avant d'être laissé inconscient sur le sol. Il est transporté à l'hôpital en état de mort cérébrale. Quelques jours plus tard, une marche blanche avait réuni plus de 6 000 personnes dans les rues de Bayonne. Cinq jours après les faits, la famille de la victime et les médecins se sont accordés pour arrêter les soins. Les médecins prononcent alors la mort de Philippe Monguillot. Plus d'un millier de personnes avaient assisté à ses obsèques.